Comment améliorer la version finale de l'accord international sur le nucléaire iranien, sachant qu'il sera impossible d'obtenir des conditions idéales ? C'est la feuille de route des dirigeants israéliens qui depuis une semaine, s'activent pour tenter de faire encore pencher la balance. Après le ministre de la Défense Benny Gantz, qui avait succédé au Conseiller israélien à la Sécurité Nationale et avant le patron du Mossad qui sera entendu la semaine prochaine par la Commission du Congrès sur les services secrets, c'est un véritable ballet diplomatique des responsables israéliens qui défile à Washington. Même Yaïr Lapid pourrait rencontrer le président Biden en marge de l'Assemblée Générale annuelle des Nations Unies qui débute le 13 septembre à New York. Si toutefois, l'accord n'a pas été signé d'ici là.
L'opération est délicate, car il faut argumenter et se faire entendre sans braquer l'allié américain. A Jérusalem, on sait que la marge de manœuvre est étroite et que les chances de succès sont limitées, d'autant que les pourparlers avec l'Iran sont déjà très avancés. Alors, il faut travailler sur plusieurs niveaux. Convaincre l'administration Biden qu'il est encore possible de durcir certaines conditions pour s'assurer que l'Iran ne pourra pas produire d'arme nucléaire, faire en sorte qu'il ne puisse conserver les acquis de sa progression technologique, renforcer les contrôles et les moyens dévolus à l'Agence Internationale à l'Energie Atomique, et bien sûr faire sortir ses stocks d'uranium enrichi. Idéalement, l'accord ne devrait pas comporter d'échéance, pour engager l'Iran indéfiniment. Mais les Israéliens ne se font guère d'illusions sur ce qu'ils peuvent obtenir dans le dossier spécifique du programme nucléaire de Téhéran, et aussi son corollaire, à savoir le projet d'armement balistique iranien. En revanche, ils espèrent encore convaincre les Américains de durcir les conditions de levée des sanctions réimposées à l'Iran après le retrait des Etats-Unis de l'accord en 2018. D'autant que ces sanctions n'avaient à aucun moment interrompu ni réduit le financement iranien aux organisations terroristes du Proche-Orient, et en particulier au Hezbollah. Les responsables de la défense israélienne redoutent qu'un nouvel afflux d'argent dans les caisses iraniennes ne bénéficie en priorité au terrorisme et au développement de l'armement de type drones qui équipent déjà de nombreuses milices dans la région.
D'où les discussions menées par les dirigeants israéliens tant avec l'administration politique qu'avec l'échelon militaire américains. Car Israël tient toujours à ce que face à l'Iran soit opposée une "menace militaire crédible". Suivant en cela la ligne constante de Jérusalem, Yaïr Lapid a répété que ce serait le seul moyen d'obliger les Iraniens à se soumettre à des conditions beaucoup plus sévères. Et il est déjà clair que si l'accord doit être signé sur des termes moins contraignants pour l'Iran, Israël voudra obtenir aussitôt des Etats-Unis l'équipement militaire nécessaire pour préparer son propre plan opérationnel, si les Iraniens devaient reprendre leur programme d'armement en violation de leurs engagements. Un élément positif toutefois, qui n'existait pas lors de la signature de l'accord originel en 2015 : Israël n'avance plus seul. Les accords d'Abraham ont rapproché d'anciens adversaires, qui n'ont plus à cacher leurs intérêts stratégiques convergents avec Jérusalem face à la menace iranienne.
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Pascale Zonszain
La diplomatie iranienne d'Israël
Actualités.
Publié le
29/08/2022 à 13h04 - Par Gabriel Attal
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