Le procès de l'attentat de Nice s'ouvrira la semaine prochaine

France.

Le procès de l'attentat de Nice s'ouvrira la semaine prochaine
(Crédit : caméras de vidéosurveillance)
Six ans après le massacre du 14 juillet 2016, le procès des huit accusés débutera dans l'enceinte du palais de Justice de Paris. Simultanément, les audiences seront retransmises au palais des congrès de Nice. Le procès de l'attentat de Nice, qui débute le 5 septembre à Paris, se déroulera en fait dans la même salle d'audience que celle qui a abrité le procès des attentats du 13-Novembre et sera retransmis simultanément dans une salle du palais des congrès Acropolis de Nice.

Dédiée au « grand procès »

La salle d'audience spécialement construite dans la salle des pas perdus de l'ancien Palais de justice de l'île de la Cité, à Paris, peut accueillir jusqu'à 550 personnes. Démontable, elle pourrait disparaître dès 2023 , elle est dédiée aux grands procès. 8 personnes comparaissent : seulement trois homme dans le box. Sept hommes et une femme, vont comparaître devant la cour d'assises spéciale pour l'attentat de Nice qui a causé la mort de 86 personnes - dont 15 mineurs - et fait plus de 400 blessés. Mais seulement trois hommes seront dans le box des accusés dont l'un dans le cadre d'une autre affaire. Quatre accusés, placés sous contrôle judiciaire, comparaissent libres. Un autre sera jugé en son absence. Les audiences auront lieu le matin et l'après-midi, du mardi au vendredi (elles ne se déroulaient depuis midi lors du procès du 13-Novembre). Il n'y aura pas d'audience le lundi. La salle d'audience de 750 m2 est construite essentiellement en bois blond. Des écrans géants permettent de suivre les débats. La longueur de la salle est telle - une cinquantaine de mètres - qu’ elle nécessite des écrans géants.

Un procès filmé pour l’histoire

Comme pour les procès précédents (Charlie Hebdo,13 novembre) il sera enregistré et filmé pour les archives historiques. Seules les personnes accréditées pourront accéder à la salle d'audience «grand procès» de Paris. Beaucoup de  parties civiles qui ne pourront pas faire le déplacement à Paris auront la possibilité de suivre en direct les audiences en visioconférence. Une retransmission sur lieu dans une salle dédiée du palais des Congrès Acropolis de Nice, l'espace Méditerranée. Cinq cents places seront mises à leur disposition dans cet espace. Il y aura 200 places supplémentaires pour la presse et le public. La présence d’une équipe de psychologues sera assurée dans la salle à Paris et à Nice. L'intégralité du procès pourra également être suivie pour les parties civiles qui en feront la demande sur une webradio sécurisée avec un décalage d'environ trente minutes. Nouveauté par rapport au procès du 13-Novembre, la retransmission de la webradio sera accessible également à l'étranger et assurée avec une traduction en anglais. Parmi les 86 personnes qui ont perdu la vie, 33 étaient de nationalité étrangère (de 10 nationalités différentes). Un total de 39 nationalités est représenté parmi les 865 parties civiles recensées fin août. Le procès est prévu jusqu'au 16 décembre. Procès fleuve.

Rappelons ce funeste 14 juillet 2016

Les faits :  un camion fonce dans la foule réunie sur la promenade des Anglais à Nice, après le feu d'artifice. Le chauffeur et assaillant, un tunisien de 31 ans, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel tire ensuite sur des policiers qui parviennent finalement à l'abattre. Le bilan est de 86 morts et plus de 400 blessés. L'attaque est revendiquée deux jours plus tard par l'État islamique. Pourquoi ce procès est-il historique? Il s'agit de la deuxième attaque terroriste la plus meurtrière sur le territoire français, après les attentats du 13 novembre. Comme le  principal responsable est mort , les magistrats examineront les responsabilités de huit autres personnes, membres de son entourage ou intermédiaires impliqués dans le trafic d'armes qui lui étaient destiné.  "Nous répondons à cette barbarie par le droit", a estimé le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti dans une interview à Nice-Matin.

Le maire de Nice s’insurge contre des messages ignobles

À seulement quelques jours de l'ouverture du procès des attentats de Nice, le maire de la ville, Christian Estrosi, a déclaré vouloir saisir le procureur après la diffusion sur les réseaux sociaux d'images du camion meurtrier couplé de «messages ignobles faisant référence à l'attentat de Nice». Sur son compte Twitter, l'élu a partagé une capture d'écran du message en question, sur lequel on peut voir une photo du camion accompagné de la phrase suivante : «Nissa merda, 80 fachos disparus». Selon les informations de BFM Nice Côte d'Azur, ces posts auraient été diffusés par des supporters de l'Olympique de Marseille, comme l'a assuré à la chaîne locale Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice.

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