La France Insoumise : de l’outrance et du mensonge à l’antirépublicanisme, la chronique de Laurence Sailliet

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La France Insoumise : de l’outrance et du mensonge à l’antirépublicanisme, la chronique de Laurence Sailliet
(Crédit : Twitter)
Le temps de la rentrée est aussi pour beaucoup le temps du renouveau, de la projection, du projet … Un temps positif en quelque sorte. Les partis politiques ne devraient pas échapper à cette règle. Les Français ont des attentes fortes car le pays est confronté de nombreuses crises. Une action politique responsable, de la majorité mais aussi des oppositions est d’autant plus attendue. Pourtant certains semblent ne pas l’avoir compris. Les universités d’été des insoumis, qui se sont clôturées hier avec le meeting de Jean-Luc Mélenchon, étaient une véritable opportunité pour rompre avec une conduite, un fonctionnement, plus que contestable, parfois même détestable, qui ne sert personne et surtout pas eux-mêmes. Vous me trouverez peut-être optimiste, de penser que les choses concernant la France Insoumise peuvent changer - mais je ne peux me départir de l’idée que lorsque l’on est élu, que nos concitoyens vous ont accordé leur confiance, l’intérêt du pays doit primer sur de cyniques calculs politiques. Jean-Luc Mélenchon, qui manage d’une main de maître et de fer, pourrions-nous dire, son joujou politique, son parti pardon … n’a semble-t-il pas pu acquérir ce principe fondamental de servir la France avant ses intérêts. Le temps qui passe semblant même le conforter dans son déni de démocratie et son antirépublicanisme. Depuis 2017 notamment se sont succédés les mensonges, les outrances, les appels à la haine même parfois : - haine des flics - haine de ce qu’il qualifie de « système » dont il a toujours pourtant bénéficié - haine contre le président de la République dont il a régulièrement remis en cause, de manière plus ou moins feutrée une légitimité pourtant acquise par les urnes. À l’évocation de ce comportement, les exemples fleurissent, qu’ils s’agisse de lui-même ou de ses fidèles qui, le petit doigt sur la couture du pantalon, agissent avec la volonté de plaire à celui qui les a faits. À l’Assemblée nationale tout d’abord. Qui aurait pensé que cette institution puisse-être piétinée de la sorte ? Le premier des respects, lorsque l’on a l’honneur d’y siéger, d’y représenter nos concitoyens, tous nos concitoyens, n’est-il pas de bien se vêtir ? François Ruffin et son maillot de foot, d’autres en tenue que l’on pourrait qualifier poliment d’estivales n’ont semble-t-il pas jugé que le parlement, la maison du peuple, méritait de la considération. Certains diront que cette doléance est abusive, motivée par des idées dites conservatrices ou même démagogiques. Il ne s’agit pas d’exercer une police du vêtement ou d’imposer uniquement le port d’une cravate mais il s’agit de confirmer ce qui devrait être une évidence, la nécessité de porter une tenue correcte. Tout le monde sait bien ce que ceci veut dire. Cette exigence nous l’avons avec nos enfants, lorsqu’ils se présentent devant leurs professeurs, dans de nombreuses autre professions également et les élus se devraient d’en être les modèles incontestables. Au-delà de la tenue, les comportements des représentants de la France insoumise, n’ont de cesse de dévaloriser l’institution. Leurs outrances réitérées, censées créer le buzz ne font qu’engendrer le chao. Ces comportements ils les assument : « invectiver la majorité pour être l’adversaire le plus bruyant ». De manière générale, dans ou en dehors de l’Assemblée, l’indécence est également de mise. Le mensonge se trouve être une des munitions de la guerre qu’ils disent mener contre la majorité, contre les inégalités mais qui n’est au final qu’une guerre contre la démocratie. Tout d’abord, le déni de la voix du peuple, le déni des urnes dont ils font preuve. Durant le précèdent quinquennat déjà, ils n’ont eu de cesse d’alimenter un discours dangereux remettant en cause l’élection présidentielle. Il fallait renverser le pouvoir dans la rue, tels des factieux. Brandir, lors d’un rassemblement organisé par le candidat Mélenchon à la présidentielle le 20 mars, une effigie d’Emmanuel Macron avec une caricature, dont ils ont certes nié l’intention antisémite, n’est-ce pas un acte qui doit nous mener à nous questionner sur leur dangerosité ? Le scrutin présidentiel de 2022 n’a semble-t-il toujours pas mené Jean-Luc Mélenchon à la raison enfin ne l’a surtout pas sorti de ce déni de démocratie. Toujours animé par un esprit de vengeance, il n’a en effet rien trouvé de mieux que d’affirmer que les Français pouvaient « l’élire » 1er ministre. Vouloir rejouer le match de la présidentielle en prenant nos concitoyens pour des « imbéciles » n’a pas manqué de piments. Le plus stupéfiant est que « sans vergogne » ses aficionados ont défilé sur tous les plateaux TV pour affirmer cette même possibilité pourtant impossible. Le mensonge encore avec Mathilde Panot, qui, dit, par exemple, que le gouvernement a été condamné deux fois pour inaction climatique alors que le jugement porte en fait sur 2015-2018. Le Mensonge toujours, ou l’interprétation volontairement erronée - pour les plus compatissants- lorsque la semaine dernière ils ont cru bon d’extraire du propos du président de la République, le terme « d’abondance » uniquement pour travestir sa pensée. Leur but ? Alimenter la légende, qu’ils ont eux-mêmes voulu créer, d’un président des riches. Que nenni la politique menée notamment pour protéger les plus fragiles pendant la crise COVID, puisqu’ils en ont décidé ainsi, qu’Emmanuel Macron serait le président des riches. La fin de l’abondance de terre, de matières et celle de l’eau ne semblait plus trop inquiéter ceux qui se disent défenseur de l’environnement. Sur une note peut-être plus légère, qui pourrait presque en être amusante, si le sujet de fond n’était pas si lourd, le leader de la France insoumise a eu le génie hier d’inventer les élections législatives à un tour puisque, disait-il, ils avaient gagné ce premier tour… Il ne s’agit pas d’anti-mélenchonisme primaire. Le débat politique est le poumon de notre démocratie. Il ne s’agit pas non plus de bâillonner telle ou telle opposition. Il s’agit de dénoncer un « système », un fonctionnement, une méthode politique où l’outrance, les comportements factieux et le mensonge constituent un véritable terreau d’antirépublicanisme. Nous avions l’extrême-droite qui œuvrait déjà dans ce sens, nous avons aujourd’hui une extrême-gauche. Parce que certains peinent à la condamner, elle ne peut qu’alimenter une crainte fondée chez tous ceux qui sont attachés à notre démocratie. Il est à espérer que les républicains de gauche qui se sont embarqués dans cette triste aventure de la NUPES, qui n’a au final qu’un seul patron, Jean-Luc Mélenchon, puissent s’en extraire pour ne pas cautionner les agissement d’un homme animé par la rancune et dévêtu de tout amour du pays. https://youtu.be/bUmm_mRoRQw Laurence Sailliet

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