Les familles des athlètes massacrés aux JO de Munich 1972 pourraient accepter une offre d’indemnités du gouvernement allemand

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Les familles des athlètes massacrés aux JO de Munich 1972 pourraient accepter une offre d’indemnités du gouvernement allemand
(Crédit : Wikimedia Commons)
Les familles israéliennes des victimes avaient dans un premier temps refusé une offre d’indemnisations qu’elles avaient considéré comme humiliante. Elles seraient parvenues à un accord clair avec les Allemands favorisant leur participation aux commémorations des 50 ans de l’attentat contre les athlètes israéliens de Munich en 1972. La cérémonie est prévue pour la semaine prochaine. L’organisation de cette commémoration a fait l’objet de longues discussions pour obtenir la participation conjointe du President israélien Israélien et du Président allemand Franck - Walter Steinmeier. La participation effective de l’israélien était en effet conditionnée à la résolution des désaccords sur les indemnisations  entre le gouvernement allemand et les familles des victimes du massacre de Munich.

Il y a 50 ans, le massacre d’athlètes israéliens par des terroristes palestiniens

Rappel historique : les terroristes palestiniens appartenaient à l’organisation terroriste Septembre Noir; ils s’étaient infiltrés dans le quartier israélien du village olympique de Munich en cet été 1972. Après avoir massacré deux athlètes, ils en avaient pris neuf en otages demandant en échange la libération de 234 prisonniers palestiniens détenus par Israel. La suite fut dramatique : à l’issue de l’intervention mal préparée des policiers allemands, tous les otages étaient assassinés et cinq des huit terroristes trouvaient la mort.Un officier de police allemand avait également succombé à ses blessures.

L’accord de compensation avec le gouvernement allemand : un demi million d’euros par famille

Les familles des victimes qui sont représentées par Anki Spitzer l’épouse de André Spitzer et Ilana Romano femme de Yossef Romano, toutes deux veuves (après ce massacre) se sont vues offrir une somme de presque 500 000 euros pour chacune des 23 familles endeuillées en guise d’indemnités compensatoires. Un peu plus cette année , les familles s’étaient dites prêtes à boycotter l’anniversaire terrible des 50 ans du terrorisme dénonçant la « proposition offensante » selon elles. Il faut dire que l’Allemagne avait proposé une somme de 1,6 millions de shekels à partager entre les familles. Une offre rejetée sans appel, les familles arguant que leurs enfants méritaient bien mieux pour pouvoir subvenir aux besoins de leurs propres familles.

50 ans de discussions

Durant ces cinquante dernières années, les familles des athlètes israéliens avaient eu de cesse de vouloir forcer l’Allemagne à reconnaître sa responsabilité dans les défaillances de l’intervention des forces allemandes ce 5 septembre 1972 qui n’avaient pu sauver et libérer les otages. L’accord financier, lui aussi, aura mis du temps. L’Allemagne a donc fini par accéder aux demandes sur le point d’achoppement qu’est le montant pécuniaire des indemnités. A noter que les représentantes des familles des victimes n’avaient pas fait l’unanimité : Eyal le fils de Amitzur Shapaira avait déclaré qu’il ne sentait pas représenté par ces deux veuves à qui ils reprochaient de vouloir « extorquer » de l’argent à l’ Allemagne. Mais sa propre famille s’était désolidarisée du jeune homme et avait finement choisie d’être représentée par mesdames Spitzer et Morano qui avaient été très affectées par cette attaque. Leur combat n’était celui que d’assurer aux enfants et petits enfants des victimes une compensation convenable . Michel Zerbib

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