Les Talibans marquent le 1er anniversaire de la fin de la guerre avec les Etats-Unis et de la reprise de la dictature : fin de la liberté pour les femmes

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Les Talibans marquent le 1er anniversaire de la fin de la guerre avec les Etats-Unis et de la reprise de la dictature : fin de la liberté pour les femmes
(Crédit: DR)
C’était le 30 août 2021, le dernier soldat américain s'envolait de l'aéroport de Kaboul et achevait le retrait des troupes américaines après 20 ans de présence. Un anniversaire terrible marqué par les extrémistes au pouvoir. Les talibans célèbrent ce mercredi 31 août le premier anniversaire du retrait d'Afghanistan de la coalition internationale dirigée par les États-Unis. Vingt ans de guerre qui se sont soldés par la reprise du pouvoir par les fondamentalistes islamistes. Les autorités talibanes ont décrété que mercredi serait une journée de fête nationale pour célébrer la fin de la guerre.

Page d’histoire pour un avenir funeste

«Nous sommes heureux qu'Allah se soit débarrassé des infidèles de notre pays, et que l'Émirat islamique (les talibans) ait été établi», a déclaré à l'AFP Zalmai, pharmacien à Kaboul. «Cela a prouvé une fois de plus que ces infidèles ne peuvent pas s'unir contre les musulmans». Le retrait des troupes il y a un an a mis fin à la plus longue intervention militaire des États-Unis, commencée en réaction à l'attaque du 11 septembre 2001. Le bilan est très lourd : la guerre a coûté la vie à plus de 2.400 soldats américains, selon l'armée américaine. «Le poids de la guerre en Afghanistan a dépassé les frontières américaines», a indiqué l'armée américaine mardi dans un communiqué. Il faut ajouter à ce bilan humain plus de 3.500 soldats des autres pays de l'OTAN qui avaient également été tués. D'innombrables Afghans ont aussi «risqué leur vie et celles de leur famille pour servir à nos côtés», a rappelé l’ armée US

La fierté des Talibans: la victoire sur les américains

«Seuls les Afghans ont la fierté de vaincre trois empires en un siècle », pouvait on lire sur des bannières à Kaboul. Deux semaines avant le retrait des troupes, les Talibans avaient pris le pouvoir au cours d'une offensive éclair menée sur tout le territoire contre les anciennes forces gouvernementales. On se souvient de ces images : une foule de personnes s'était précipitée à l'aéroport de la capitale afghane pour être évacuées hors du pays sur n'importe quel vol. Les images des habitants prenant d'assaut l'aéroport et grimpant sur des avions stationnés sur le tarmac, ou tentant de s'agripper à un avion-cargo de l'armée américaine en train de décoller ont fait le tour du monde.

La pire crise humanitaire dans le monde et la fin de la liberté des femmes

Aujourd’hui  les 38 millions d'Afghans sont confrontés à l'une des pires crises humanitaires dans le monde, selon les Nations unies. L’ argent international n’arrive plus à Kaboul. D’emblée les putschistes de Kaboul  revenus à l'interprétation intégriste de l'islam (comme leur premier passage au pouvoir entre 1996 et 2001) : les écoles secondaires pour les filles ont été fermées dans de nombreuses provinces et les femmes exclues de nombreux emplois publics. Elles ont également reçu l'ordre de se couvrir entièrement en public. C’est la fin de l’émancipation des femmes. Les Afghans du nouveau pouvoir, soucieux de leur image à l’international, s’inscrivent en faux contre ces informations. Ainsi pour le porte-parole du gouvernement, la situation générale s'est améliorée sous leur règne. «Les Afghans ne sont plus tués à la guerre, les forces étrangères se sont retirées et la sécurité s'est améliorée », a déclaré Mujahid aux journalistes il y a une semaine. Michel Zerbib

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