Antisionisme – antisémitisme – « palestinisme » : bilan estival, la chronique d'Arié Bensemhoun

France.

Antisionisme – antisémitisme – « palestinisme » : bilan estival, la chronique d'Arié Bensemhoun
(Crédit : DR)
L’été 2022, qui s’achève dans quelques semaines, a été marqué par une série d’initiatives, parlementaires, civiles ou diplomatiques et de rencontres politiques qui placent la lutte contre l’antisionisme et l’antisémitisme au cœur de l’actualité.  Dans ce contexte, le « palestinisme », que l’on peut définir comme le fait d’épouser aveuglement le discours victimaire palestinien, se trouve une fois encore au croisement des idéologies nauséabondes et mortifères prônées par les partis d’extrême gauche qui avancent progressivement leurs pions tant et si bien que nous sommes confrontés à une offensive massive et concertée dont il faut adresser les causes et mesurer les conséquences. Quelques exemples qui constituent autant de points que l’on peut lier les uns aux autres pour dessiner le nouveau visage de la haine des juifs.  Le 13 juillet dernier. Une trentaine de députés du groupe parlementaire Nupes (principalement les communistes et la France Insoumise) ont déposé une proposition de résolution (PPR) « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien » Si cette PPR n’a aucune chance d’aboutir, elle marque le début d’un cycle où l’antisémitisme et l’antisionisme décomplexés seront monnaie courante au sein de l’Assemblée Nationale, dans les rangs de la Gauche et plus largement au sein des médias et de l’opinion publique.  Le 17 juillet, ont eu lieu les commémorations de la rafle du Vel d’Hiv. Quel rapport avec la PPR que je viens d’évoquer me direz-vous ? J’y viens... Alors qu’Emmanuel Macron prononce un émouvant discours à Pithiviers dans lequel il appelle « les forces républicaines » à « redoubler de vigilance » face à un antisémitisme « encore plus brûlant », il ne nomme hélas pas le mal ni ne désigne les nouveaux visages de l’antisémitisme dont l’islamisme et l’antisionisme font partie.  Et puis, que faisaient les députés de la France Insoumise, le matin, à la cérémonie officielle présidée par la Première Ministre Elisabeth Borne ? Pleurer sur les juifs morts pour se donner bonne conscience et mieux accabler les juifs vivants ? Inacceptable ! Où est donc passée la définition de l’IHRA, pourtant adoptée par la France et l’Union Européenne et votée au parlement par l’AN et le Sénat ? Un oubli sans doute ! C’était pourtant le bon moment de la rappeler pour exiger qu’elle soit enfin mise en application car il ne suffit pas d’évoquer les vieux démons, certes toujours présents, pour conjurer les nouvelles formes de haines qui prennent prétexte d’un conflit israélo-palestinien fantasmé pour continuer à s’en prendre aux juifs et à déstabiliser les démocraties. Passons sur la commémoration de l’attentat de la rue des rosiers où le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti oubliera de mentionner les meurtriers et les donneurs d’ordre tous palestiniens, évitant de dénoncer l’antisionisme, préférant parler d’antisémitisme, « cette bête immonde » tellement plus commode pour ne pas avoir à dire les choses. Le 20 juillet, Mahmoud Abbas est à Paris pour rencontrer le Président Emmanuel Macron. Lors de la conférence de presse, entre mensonges et omissions, le leader palestinien illégitime, comme à son habitude charge Israël. Apartheid, colonisation, occupation… tout y passe ! Plus tard, en déplacement en Allemagne, Mahmoud Abbas sombrera à nouveau dans l’outrance, le complotisme et le révisionnisme : « De 1947 à aujourd’hui, Israël a commis 50 massacres, 50 holocaustes et encore aujourd’hui il y a chaque jour des morts causées par l’armée israélienne », osa-t-il, à Berlin, devant le chancelier Allemand Olaf Scholz qui mettra 24h avant de dénoncer ces propos nauséabonds. Ce n’est pas fini ! Le Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC) vote une résolution désignant Israël comme le seul pays au monde coupable de bafouer le droit des droits des femmes ! Non, vous ne rêvez pas ! Il y a aussi cette commission d’enquête permanente sur le conflit Israélo-Palestinien, dont Miloon Kotharia, l’un des trois experts, a dénoncé le «lobby juif» qui contrôle les médias et les réseaux sociaux et a remis en question la légitimité de l’existence d’Israël et son appartenance à l’ONU. On a vu des experts plus impartiaux ! L’été n’est pas encore fini mais la coupe est déjà pleine. Dans quelques jours se tiendra la Fête de l’Humanité, dont le BDS et Amnesty Internationale sont partenaires. Différents ateliers seront consacrés à l’Apartheid Israélien et au Boycott et autres moyens pour, comme ils disent, démanteler Israël. Ce ne sont là que quelques exemples accablants qui décrivent bien l’état des lieux et l’état d’esprit de ceux qui veulent faire des Juifs à nouveau des boucs émissaires et d’Israël le Juif des nations, incarnation de tous les maux de la planète.  Quant à nous, nous lançons dès à présent une campagne intitulée « Vous avez dit Apartheid ? » avec pour objectif d’informer et de mobiliser les décideurs politiques et la société civile sur la réalité d’Israël et les menaces que la haine des Juifs, aujourd’hui comme hier, fait peser sur l’avenir de la paix et de la démocratie dans le monde.  [playlist ids="174630"] Arié Bensemhoun

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