Procès de l’attentat de Nice : moins de fureur et de bruit pour ce premier jour

France.

Procès de l’attentat de Nice : moins de fureur et de bruit pour ce premier jour
(Crédit : caméras de vidéosurveillance)
Les parties civiles sont entrés timidement et pour la première fois dans cette imposante salle boisée créée spécialement pour le procès du V13. Ces victimes ou parents ont observé le défilé de robes noires, de magistrats et de journalistes et tenter d’apercevoir les accusés .Les sept accusés – un huitième est jugé en son absence - renvoyés devant la cour d'assises spécialement composée pour leur implication à des degrés divers dans l'attentat de Nice, qui a tué 86 personnes et blessés plus de 300 autres le soir du 14 juillet 2016. «L'audience criminelle est ouverte», a signalé le président, Laurent Raviot aux environs de 14 heures. Deux mois après le verdict «V13», un nouveau procès de tuerie de masse islamiste s'est ouvert ce lundi au palais de justice de l'île de la Cité à Paris. Mais cette fois, ni auteur ni complice. Durant une première journée consacrée à des questions de procédure, les victimes et proches endeuillés ont donc pu regarder le visage des dernières personnes à avoir été liées de près ou de loin au tueur. Le principal responsable, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, a été abattu le soir de l'attaque par les forces de l'ordre sur la Promenade des Anglais, après avoir semé la terreur à bord d'un poids lourd de 19 tonnes pendant plus de quatre minutes.

Avocat de partie civile déjà là au procès du 13 novembre : Gérard Chemla

Me Chemla, avocat de plus de 70 parties civiles a répondu à la presse et à Radio J ce mardi matin : « Un procès particulier car l’auteur visait essentiellement les familles et les enfants en poussettes, nous allons avoir beaucoup de représentants d’enfants morts... les parties civiles auraient aimé avoir des acteurs du meurtre de masse pour leur dire les yeux dans yeux ce qu’ils pensent mais j’espère qu’ils vont pouvoir exprimer leur colère , leur douleur et leurs questions et qu’ils obtiendront vérité et justice. »

Pas la même affluence qu’au V13

Dans la salle principale, seuls les deux tiers des bancs du public sont occupés. La situation est similaire à Nice, où le palais des Congrès de l'Acropolis a été mobilisé pour retransmettre l'intégralité des débats. Là aussi, les bancs sont restés clairsemés, seules quelques dizaines de victimes ayant fait le déplacement.

Les accusés parleront

Trois accusés, dont deux ont pris place dans le box  comparaissent pour «association de malfaiteur terroriste criminelle». Quatre hommes et une femme sont quant à eux jugés pour des infractions de droit commun, notamment liées au trafic d'armes. Le président rappelle leur droit à garder le silence pendant toute la durée des débats. Ils déclarent à travers leurs interprètes qu’ils parleront. À l’inverse du procès des attentats du 13-Novembre, les accusés, dont l'implication est moindre, affichent immédiatement une volonté de se défendre. Tee-shirt blanc, cheveux ras, l’ensemble des accusés aura réellement la parole ce mardi pour la première fois au cours de la déclaration préalable de culpabilité. Michel Zerbib

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