Cartographier le carbone, la chronique de Jean-François Strouf

Israël.

Cartographier le carbone, la chronique de Jean-François Strouf
(Crédit : Autorisation Albo Climate)
Albo Climate, firme composée principalement de spécialistes israéliens des technologies associés à des experts du secteur de l’environnement, devrait contribuer à la lutte contre le réchauffement de la planète et le changement climatique en aidant à optimiser l’élimination du carbone de l’atmosphère. La société, créée en 2019 et basée à Tel Aviv, utilise des données provenant de capteurs montés sur des satellites pour créer une carte détaillée des endroits où le carbone est stocké. La compagnie combine l’intelligence artificielle et les données satellitaires dans le cadre d’une méthode susceptible de « changer la donne » pour mesurer l’absorption de carbone sur terre – et éventuellement en mer. Albo Climate rassemble des données réelles sur le carbone – elles sont collectées manuellement, par exemple en mesurant le diamètre des troncs d’arbres pour calculer l’augmentation de la biomasse (voir ci-dessous) ou en prélevant des échantillons de sol pour les faire analyser par des laboratoires. Elle le fait chaque fois qu’elle s’attaque à un nouveau type d’habitat. « L’IA trouve des corrélations qu’un humain ne trouverait pas », a déclaré Ariella Charny, directrice des opérations d’Albo. En effet, il y a un processus d’apprentissage automatique qui permet « d’apprendre » à la technologie à combiner les données des capteurs satellites – qui peuvent scanner la végétation à la fois au-dessus du sol et jusqu’à 30 centimètres sous terre, là où se trouvent la terre végétale et les racines – avec les informations du terrain, ce qui lui permet d’identifier des modèles qui peuvent être utilisés comme base pour les estimations de flux de carbone dans des environnements similaires situés ailleurs. Pendant des centaines de millions d’années, la nature a équilibré le carbone qui entre dans l’atmosphère avec celui qui en sort et qui se stocke. La respiration, par exemple, émet du CO2, tout comme les volcans. Les plantes, ainsi que les algues et les phytoplanctons océaniques, l’absorbent par photosynthèse pour fabriquer du glucose, un hydrate de carbone. Lorsque les plantes meurent, elles emportent le carbone avec elles et finissent par se transformer en matériaux stockant le carbone, comme le charbon. Mais cet équilibre a été rompu avec l’industrialisation, qui a fait exploser les émissions de dioxyde de carbone. Lorsque le charbon, ou le bois, est brûlé, par exemple, il libère le CO2 qu’il stockait auparavant. Albo travaille actuellement sur un outil permettant de mesurer la séquestration du carbone dans l’océan pour des initiatives telles que les exploitations de laminaires. La firme est également en pourparlers avancés avec une université israélienne pour le lancement de plusieurs satellites dédiés à la recherche climatique et à la collecte de données.  Retenez bien ce travail effectué sur les algues, sujet à propos duquel Israël est très en pointe et nous allons y revenir souvent ! https://youtu.be/969TyEA8rR4 Jean-François Strouf

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