Procès de l'attentat de Nice : Daesh avait revendiqué l’attentat meurtrier sans connaitre le terroriste

France.

Procès de l'attentat de Nice : Daesh avait revendiqué l’attentat meurtrier sans connaitre le terroriste
(Crédit : caméras de vidéosurveillance)
Lahouaiej Bouhlel (le terroriste) n’avait rédigé aucun testament ni document d’allégeance à l’organisation terroriste avant de commettre son massacre comme c’est toujours la règle chez Daesh.

Savoir si le conducteur du camion de la mort était un soldat de Daesh

Amaq, l’agence de presse de Daech s’était vantée d’avoir dans ses rangs le conducteur du « camion de la mort » de la promenade des Anglais. Mais c’est très loin d‘être prouvé. C’est la question qui a été au cœur des débats jeudi 8 septembre, au quatrième jour du procès de l’attentat de Nice. Dans un tribunal presque vide, un enquêteur de la DGSI a rappelé à la cour d’assises spécialement composée que «l’opération d’écrasement à Nice» n’a jamais été projetée depuis la Syrie. Les spécialistes ont parlé à cet égard de revendication « opportuniste ». Manière de récupérer un acte de guerre à son profit.

Première «revendication opportuniste» de l’EI depuis la proclamation du Califat

La cour a diffusé des anasheed (sortes de litanies et d’imprécations) dans les haut-parleurs de la salle d’audience. La salle a été impressionnée par cette voix monocorde du Djihadiste  français Adrien Guihal. Comme les frères Clain pour les attentats du 13 novembre, le speaker de Daesh félicite, dans un bulletin d’information d’al-Bayan, la radio de l’EI, le Tunisien Mohamed Lahouaiej Bouhlel pour l’attaque qui a tué 86 personnes et blessé plus de 300 autres. Dans cette revendication opportuniste, on l’entend lancer une ultime menace à l’égard des Occidentaux : «Ils ne seront jamais à l’abri des frappes des moudjahidines.»

Peu d’informations dans ces revendications de Daesh

Au total, quatre messages de revendication écrits, audio ou vidéo avaient été diffusés par l’EI après l’attentat. A l’audience, le commissaire, interrogé en visioconférence, le visage flouté a déclaré que toutes les informations données étaient connues de la presse internationale. En fait nous dit le policier , il est  aussi présenté comme «un frère» et un «martyr» dans la revue de propagande al-Naba, mais l’enquête n’ai pu démontrer le moindre contact avec l’organisation terroriste. Un Djihad d’athmosphère comme le dit l’islamologue Gilles Kepel. Le tueur a été abreuvé de propagande djihadiste, encourageant aux tueries de masse dans les pays de la coalition internationale. D’ailleurs, l’attentat de Nice est intervenu alors que Daech était déjà affaibli militairement sur le terrain.

La guerre de la communication de l’Etat islamique pour faire illusion

Dans la panoplie de la guerre et du Djihad, on trouve ce  besoin de communiquer sur ses victoires (réelles ou supposées) afin de galvaniser ses combattants. Un policier de la DGSI fait déjà expliqué mercredi que le mouvement terroriste avait besoin de religitimiser. Jeudi matin c’est une ancienne enquêtrice de la section antiterroriste qui avait rappelé que Lahouaiej Bouhlel n’a rédigé aucun testament ni document d’allégeance à l’organisation terroriste: «En général, il y a tout un rite de passage à l’acte, d’allégeance, pour aller vers le martyr. Ce n’est pas le cas ici.» Michel Zerbib

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