L'industrie terroriste de l'Iran

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L'industrie terroriste de l'Iran
(Crédit : DR)
On connaissait le CERS, de sinistre mémoire, le Centre d'Etudes et de Recherche scientifiques, en français dans le texte. Derrière cette appellation grise, la Syrie cachait ses unités de production d'armes non conventionnelles, notamment des armes chimiques, dont le régime d'Assad avait fait usage contre sa propre population. Depuis quelques années, guerre civile oblige, le dictateur syrien a mis ces installations à la disposition de l'Iran qui en a fait des unités de production d'armement stratégique avancé, type missiles de moyenne et longue portée et aussi des drones, dont le régime de Téhéran équipe le Hezbollah et ses milices supplétives à travers la région. C'est ce dispositif que le ministre israélien de la Défense a révélé hier dans le détail, devant la Conférence du Jerusalem Post, qui se tient cette semaine à New York. Cartes et images satellites à l'appui, Benny Gantz a montré l'implantation iranienne sur une dizaine de sites à travers la Syrie, dont certaines installations souterraines, comme à Masyaf, dans l'ouest syrien. Il s'agit bien d'un front supplémentaire ouvert par l'Iran, a précisé le ministre israélien de la Défense, celui d'une industrie du terrorisme, qui représente une menace grave pour Israël et pour la région. Benny Gantz a ajouté que des installations similaires avaient été déployées par l'Iran au Yémen, et au Liban. Si cette tendance n'est pas rapidement freinée, d'ici dix ans, l'Iran aura fait essaimer cette industrie de la terreur dans tout le Moyen Orient, a averti le ministre israélien. Ces révélations éclairent d'un jour supplémentaire les opérations menées par l'aviation de Tsahal en Syrie, que Benny Gantz n'a évidemment pas mentionnées. Des frappes qui se sont encore accrues au cours des derniers mois, plus d'une douzaine au deuxième trimestre et encore de nouvelles opérations visant le site de Masyaf à la fin du mois d'août et les aéroports de Damas et d'Alep depuis le début du mois. A Masyaf, ce sont apparemment plusieurs centaines de missiles produits localement par les Iraniens, qui ont été détruits. Il est rare qu'un responsable israélien communique publiquement sur ce type d'information, même si l'objet des frappes attribuées à Tsahal en Syrie ne fait guère de doute. Pas plus que la collusion du régime syrien avec Téhéran et en particulier avec les Gardiens de la Révolution, dont le défunt commandant Qassem Soleimani, éliminé en 2020 par un raid américain, avait conçu et mis en place cette infrastructure industrielle du terrorisme régional. Il est vital pour Israël d'insister sur l'activité terroriste déstabilisatrice de l'Iran, insuffisamment prise en compte dans les négociations des grandes puissances sur un nouvel accord sur son programme nucléaire. Car cela fait partie d'un tout, comme l'a rappelé Benny Gantz, et parce que l'Iran a encore accru son activité terroriste, et injecte annuellement 1 milliard de dollars dans le financement du terrorisme, malgré les sanctions économiques qui affectent sa population.  "La levée des sanctions permettrait à l'Iran d'engranger plus de 100 milliards de dollars par an, et de doubler, voire tripler son budget du terrorisme " a encore averti Benny Gantz. Un message que les dirigeants israéliens vont continuer de marteler, tant qu'il ne sera pas entendu. [playlist ids="176841"] Pascale Zonszain

pzoom130922

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