Algues et coronavirus, la chronique de Jean-François Strouf

Israël.

Algues et coronavirus, la chronique de Jean-François Strouf
(Crédit : DR)
A mon niveau de vulgarisateur ou d’intervenant cherchant à rendre accessible certains sujets au grand public, sans prétention sur mon niveau de connaissance sur ces sujets, j’œuvre pour mieux faire connaître l’immense richesse des algues. De temps en temps, nous trouvons des pépites. Mais nous ne sommes pas une émission scientifique. Aussi, si certains thèmes de recherches ouvrent des perspectives, nous les intégrons à nos émissions. Le Professeur Alexander Golberg, de l’Ecole des Sciences de l’environnement de l’Université de Tel-Aviv, et l’équipe de son laboratoire ont découvert qu'une substance naturelle appelée «ulvane», extraite d'algues marines comestibles, empêche l'infection des cellules par le coronavirus. Selon les chercheurs, cette découverte pourra être utilisée à l'avenir pour développer un médicament accessible et efficace pour prévenir l'infection par le Covid-19. A cette étude ont également participé l'Université hébraïque de Jérusalem, du Centre médical Meir de Kfar Saba et de l’Institut Southern Research en Alabama. « Il est clair aujourd'hui que le vaccin contre le coronavirus à lui seul, malgré son efficacité, ne pourra pas empêcher la propagation de la pandémie dans le monde », explique le Prof. Golberg. « Même si la majorité de la population des pays développés est vaccinée, tant qu’on n’aura pas trouvé de solution pour les milliards de personnes qui n’ont pas accès au vaccin, le virus va continuer de développer de plus en plus de variants, susceptibles d’y résister, et la guerre contre le corona va se poursuivre. C’est pourquoi il est très important, pour l’humanité de trouver une solution économiquement abordable et techniquement accessible qui convienne même aux populations économiquement faibles des pays en développement ». Ils ont décidé de tester une substance qu’ils avaient déjà produite au cours de précédentes études : l’ulvane, un extrait d'algues marines comestibles appelées Ulva ou « laitue de mer », couramment consommées dans certains pays, comme le Japon, l’Ecosse, la Nouvelle-Zélande et Hawaï et désormais aussi recherchée en France ! Des études antérieures ont montré l’efficacité de cette algue contre des virus agricoles et certains virus humains. Ils ont donc cherché à vérifier son effet sur le coronavirus ». Quel a été le processeur mis en œuvre ? En conservant un optimisme prudent, pour tester leur hypothèse, les chercheurs ont cultivé des algues Ulva pour en extraire de l'ulvane, et en ont envoyé des échantillons à l’Institut Southern Research en Alabama, spécialisé dans les maladies infectieuses. Les chercheurs américains ont testé l'effet de la substance produite par l'équipe du Prof. Golberg sur un modèle de laboratoire. Les cellules ont été exposées simultanément au coronavirus et à l'ulvane. Il a été constaté qu'en présence de cette dernière, le coronavirus ne parvenait pas à pénétrer dans les cellules. Contrairement aux extraits d'autres algues testées, la substance a réussi à prévenir l'infection par le virus. La substance a été produite à l’état brut, ce qui signifie qu'elle se présente sous forme d’un mélange de nombreuses substances naturelles. Ils doivent encore découvrir laquelle d’entre elles est responsable de la prévention de l'infection cellulaire. Après cela, ils devront examiner comment cette substance marche chez l'homme » Jean-François Strouf

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