L'accord nucléaire de 2015 entre l'Iran et les puissances mondiales est "dans la salle des urgences" et il est peu probable qu'il soit renouvelé prochainement, voire pas du tout, a déclaré ce jeudi le ministre de la Défense Benny Gantz après que les dirigeants européens ont exprimé des doutes sur la volonté de Téhéran de relancer le pacte. Israël, l'ennemi juré de l'Iran, a soutenu le retrait américain de l'accord en 2018 sous le président de l'époque, Donald Trump, qui l'a jugé trop limité, et s'est prononcé contre une réintégration dans le pacte recherché par l'administration du président Joe Biden. L'Iran, dont les ambitions nucléaires sont perçues par Israël comme une menace existentielle, nie avoir cherché des bombes atomiques. Depuis le débrayage de Trump, l'Iran a enfreint l'accord de 2015 en augmentant l'enrichissement d'uranium, un processus qui peut créer du carburant pour bombes sur toute la ligne.
Le ministre de la Défense, a aussi a averti que le Liban subirait des conséquences désastreuses si le groupe terroriste du Hezbollah torpillait les pourparlers sous médiation américaine entre Israël et son voisin du nord au sujet d'un différend maritime. Benny Gantz a déclaré de manière inquiétante que si le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, voulait perturber les pourparlers en cours, "il est le bienvenu, mais le prix à payer sera le Liban".
Gabriel Attal
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