Jérôme héros de l'attentat de Nice : "Nous avons reçu des coups sur la porte de notre établissement de gens apeurés. Ils criaient 'Aidez moi', 'Aidez moi'""

France.

En cette troisième semaine de procès, la première partie civile à prendre la parole ce mardi sur les quelque 300 attendues au cours des cinq premières semaines est un homme , témoin et sans doute un héros  Devant la cour d'assises de Paris où se tient jusqu'au 16 décembre le procès de l'attentat de Nice, il a raconté son 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais. "Ils criaient : 'Aidez-moi, aidez-moi'", a raconté Jérome C. L'homme aujourd'hui âgé de 49 ans et père de cinq enfants possède une discothèque sur la promenade. Le soir du 14 juillet , il va devoir ouvrir les portes de son établissement précipitamment au moment de l'attaque. "Nous avons reçu des coups sur la porte de notre établissement de gens apeurés. Ils criaient 'Aidez-moi', 'Aidez-moi'", a t- il raconté ému à la barre. Une personne lui dit alors : "Je ne sais pas ce qu'il se passe, il y a un camion fou". « Ça rebrousse chemin.» Jerome accepte de mettre en place un poste médical avancé dans sa boîte de nuit. "On a mis les lits d'urgence dans le hall d'entrée. Malheureusement, à l'étage, on mettait les gens décédés", dit il encore. Dehors, ce qui se passe est effroyable "assez horrible et terrible".  "Il n'y avait pas encore de police. À la fin les militaires sont arrivés, ils m'ont demandé ce qu'ils devaient faire", ajoute Jérôme C qui va décrire "une scène de guerre" dans laquelle  "tout le monde paniquait". "Les gens allaient à droite, à gauche, explique-t-il. Je voyais des choses comme celles qu'on peut voir dans les films." Jérôme affirme avoir agi "d'instinct". Il a conservé les vidéos de l'intérieur de son établissement rempli de victimes qui n’ont jamais été remises à la justice. Le président lui conseille curieusement de les effacer pour tenter d’oublier un peu cette violence. Soit. "Grâce à notre intervention, on a pu sauver 90 personnes, je m'excuse auprès de ceux qu'on n'a pas pu sauver. Je pense qu'on a fait le maximum", a conclu cet ancien joueur professionnel de football à Nice. Jerome a accepté, juste après son témoignage de répondre à nos questions pour Radio J . [playlist type="video" ids="178507"] Michel Zerbib, envoyé spécial de Radio J au procès de l'attentat de Nice.

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

Inscrivez vous à la newsletter
La météo locale
Jérôme héros de l'attentat de Nice : "Nous avons reçu des coups sur la porte de notre établissement de gens apeurés. Ils criaient 'Aidez moi', 'Aidez moi'""