C'est aujourd'hui que l'on devrait connaitre les termes exacts du compromis négocié par l'entremise des Etats-Unis entre Israël et le Liban sur le tracé de leur frontière maritime. Et il reste encore plusieurs éléments susceptibles de faire dérailler le processus dans sa dernière ligne droite. Si les deux pays semblent avoir transigé sur une position médiane, et avoir abandonné leurs revendications respectives sur une ligne de frontière plus au sud pour le Liban et plus au nord pour Israël, l'adoption de ce qui est présenté comme la "ligne 23", répond aux revendications présentées par le Liban dans sa première version. Le Liban a d'ailleurs fait savoir hier qu'il ne verserait pas un centime de compensation à Israël sur l'exploitation de son gisement de Kana, dont une partie se trouve pourtant en zone israélienne. Une contestation de pure forme, puisque ce n'est pas l'Etat libanais, mais le groupe Total Energie, qui reversera à Israël un dédommagement sur le manque à gagner. Mais ce point spécifique doit faire l'objet d'un accord séparé entre le groupe français et l'Etat d'Israël.
Il n'y a pas que la question de la répartition des ressources gazières qui fasse encore débat. Il y a aussi celle de la ligne de balises qui délimite la frontière maritime, telle qu'Israël l'avait fixée unilatéralement et qui doit aussi inclure une zone de sécurité, ce que les Libanais rejettent catégoriquement. Et là, c'est au premier chef le Hezbollah qui bloque tout compromis et menace Israël, comme il le fait déjà sur la frontière terrestre entre le Liban et Israël.
Il faut aussi attendre la position définitive de la Conseillère Juridique du Gouvernement qui doit se prononcer sur la compétence du gouvernement de transition dirigé par Yaïr Lapid, à signer un tel accord qui doit engager l'Etat d'Israël à moins d'un mois des élections législatives. Il semble désormais clair que le projet d'accord sera soumis à un débat en assemblée plénière de la Knesset, pourtant dissoute le 30 juin dernier. Le ministre de la Justice Gideon Saar s'est déjà engagé à ce que le texte soit présenté aux députés. En revanche, l'éventualité d'un référendum ne semble pas à l'ordre du jour.
Israël réclame aussi une signature conjointe et simultanée du texte définitif de l'accord, qui pourrait avoir lieu au quartier général de la Finul, la force d'interposition de l'Onu, à Naqura au sud du Liban, avec chacune des deux délégations installées dans des pièces séparées. Mais même ce point est encore rejeté par le camp libanais. Ce n'est qu'après la signature que l'accord serait présenté aux Nations Unies pour entériner le tracé définitif de la frontière internationale entre les deux pays.
Il est assez probable que Washington ne relâche pas sa pression dans les jours qui viennent. L'administration américaine tient absolument à boucler le plus rapidement possible ce compromis frontalier dans le cadre de son action générale qui vise à booster les ressources alternatives de gaz pour l'Europe, alors que la crise énergétique mondiale amplifiée par la guerre en Ukraine et la décision de la Russie de couper son alimentation de gaz vers l'Europe rendent encore plus pressantes la pérennisation des ressources gazières en Méditerranée orientale.
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Pascale Zonszain
La réponse attendue d'Israël sur le projet d'accord frontalier avec le Liban
Actualités.
Publié le
06/10/2022 à 09h34 - Par Gabriel Attal
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