Violences antisémites à Quimper : un homme condamné à 8 mois ferme

France.

À Quimper, un homme, poursuivi pour des violences à caractère antisémite, a été jugé et condamné par le tribunal correctionnel. Mais a échappé à la détention en prison. L’individu a nié la dimension antijuive de la "bagarre".

Une soirée alcoolisée a dégénéré en violence antisémite

Une soirée alcoolisée s’est achevée par des violences à Quimper. L’auteur, un homme de 32 ans, d’origine tunisienne, a été jugé en comparution immédiate par le tribunal correctionnel, vendredi 28 octobre 2022 selon le journal en ligne Coté Quimper

Cinq jours d’incapacité totale de travail pour la victime juive

Les deux hommes en sont venus aux mains après avoir bu « cinq ou six bières ». Tout est parti d’une dispute à propos d’un morceau de musique.« C’était une chanson juive. Je ne comprenais pas les paroles. Pour moi, c’était un manque de respect. » a déclaré l’accusé. La victime lui aurait ensuite montré son tatouage de l’étoile de David provoquant une dispute. L’homme de confession juive a reçu plusieurs coups au visage. Ce qui lui a valu cinq jours d’incapacité totale de travail. Dans sa plainte, la victime avait aussi évoqué des insultes antisémites. Le prévenu l’a fermement contesté depuis sa garde à vue. « Moi, je n’ai aucun problème avec la religion. » Le président du tribunal a pris le temps de recentrer les débats et a été très clair : « Dans cette affaire, les violences ont tout de même eu lieu dans un contexte antisémite. »

Comme souvent, la défense a contesté le caractère antisémite de l’agression

« Ces faits sont rares à Quimper, et graves. Nous sommes face à de l’antisémitisme ordinaire. La musique et l’étoile de David sont le point de départ des violences. C’est un motif exécrable. » a tonné le procureur. Ses réquisitions ont été rigoureuses : 10 mois de prison ferme, assortis d’un mandat de dépôt. Des réquisitions qui ont fait bondir l’avocate de la défense. Elle a estimé que « faute de preuve », le caractère antisémite des violences ne reposait que sur « des spéculations ». Elle a plaidé la relaxe. Son client a finalement été reconnu coupable. Il a été condamné à huit mois de prison ferme. Il effectuera sa peine avec un bracelet électronique. Michel Zerbib

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