Elections en Israël, cinquième !

Israël.

Ça y est. Les 12.495 bureaux de vote ont presque tous ouvert il y a un peu moins d'une demi-heure et accueilleront les électeurs jusqu'à 21 heures, heure française. Les Israéliens sont 200.000 de plus à voter que lors du précédent scrutin de mars 2021, mais il n'est pas certain que leurs voix suffiront à faire la différence. Jusqu'au bout de cette campagne, les sondages auront présenté un écart très serré entre les deux blocs, celui de Netanyahou et celui de la coalition sortante. Si les partis alliés au Likoud arrivent en tête, ils n'ont jamais vraiment dépassé le seuil de la majorité absolue dans les intentions de vote. Les mouvements se sont limités à l'intérieur des blocs, mais très peu d'électeurs sont passés d'un camp à l'autre. Dans cette configuration, un seul facteur peut faire basculer le scrutin dans un sens ou dans l'autre : le taux de participation. D'abord celui de l'électorat arabe israélien. Pourquoi ça peut être déterminant ? Parce que cette fois, ce ne sont pas deux mais trois listes sectorielles qui vont se disputer cet électorat. Si on se fonde sur les scrutins précédents, le vote arabe pèse environ 10 sièges. Un total impossible à diviser par trois, quand il faut 4 mandats minimum à un parti pour siéger à la Knesset. Donc, pour avoir une chance de se retrouver dans le prochain parlement, les partis arabes Ra'am, Hadash-Taal et Balad doivent s'assurer un minimum de 50% de participation des électeurs arabes israéliens. En 2020, leur taux de participation avait frôlé les 65%, mais en 2021 il avait plongé à 44 et demi. Et selon les derniers sondages, il tournerait cette fois autour de 45%. Les intentions de vote se concentrent d'ailleurs sur deux partis, tandis que le parti Balad, le dernier à avoir fait sécession, ne devrait pas atteindre le seuil de représentativité. Dans ce cas, ce sont les deux partis Hadash-Taal, qui font la course ensemble, qui pourraient se retrouver en position d'arbitre entre les deux blocs, celui de Netanyahou et celui de Lapid. En revanche, s'il devait lui aussi tomber sous le seuil des 4 mandats, cela ferait pencher la balance électorale en faveur du camp du chef du Likoud. Même incertitude sur l'électorat juif. Là encore, le taux de participation sera décisif. A titre de comparaison, au niveau national, il était de 69 et demi pourcent aux élections de septembre 2019, puis de 71% en 2020 pour redescendre à 67% en 2021. Et dans des prévisions aussi serrées que celles de ce nouveau scrutin, récupérer l'équivalent d'un ou deux sièges chez les abstentionnistes peut bouleverser la donne. D'où les efforts déployés par les partis au cours des derniers jours pour mobiliser leurs électeurs et les convaincre de ne pas faire l'impasse sur ce 5e tour. Sans compter qu'on estime à 10, le nombre de mandats encore flottants. C'est en fin de journée qu'on voit généralement un dixième des électeurs affluer vers les bureaux de vote. Car si le scrutin a toujours lieu le mardi, c'est aussi un jour chômé. Voilà pour le déroulement de la journée. Les premières projections seront connues ce soir, à 21 heures, heure française, à la clôture des bureaux. [playlist ids="184147"] Pascale Zonszain

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