C'est l'une des conséquences de l'invasion russe en Ukraine. La désinformation et la haine des Juifs ont "fleuri" sur Internet depuis le début de la guerre, aggravant un processus déjà enclenché par la pandémie de Covid-19, selon un rapport européen publié ce jeudi 3 novembre.
"L'épidémie de coronavirus et l'agression de la Russie contre l'Ukraine ont encore alimenté l'antisémitisme, qui demeure un grave problème", a commenté Michael O'Flaherty, le directeur de l'Agence européenne des droits fondamentaux (FRA).
Le rapport note que "les risques de faux récits alimentent l'antisémitisme" et rappelle que la Russie avait elle-même justifié sa guerre en "utilisant de manière abusive des termes tels que celui de nazi" pour qualifier le gouvernement en Ukraine. Conséquence : "Les communautés juives à travers l'Europe" ont été "profondément affectées" par la haine en ligne dans le contexte de l'invasion russe et de l'épidémie.
Quant à l'enregistrement des incidents antisémites, il "reste médiocre", selon l'organisme européen. Les comparaisons à l'échelle des vingt-sept membres de l'UE est d'ailleurs impossible, car certains pays, comme la Hongrie ou le Portugal, ne rassemblent aucune statistique officielle sur ces incidents. Dans d'autres, la plupart des incidents relevés ont eu lieu sur internet, comme en Autriche et en Finlande.
Bruxelles a présenté en 2021 sa première stratégie de lutte contre l'antisémitisme et selon la FRA, la Commission européenne "publiera des rapports de mise en œuvre en 2024 et en 2029".
Gabriel Attal
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