Le président Issac Herzog aurait travaillé dans les coulisses pour tenter d'élargir la nouvelle coalition dirigée par Benyamin Netanyahou. Ce mardi, il a été révélé que Herzog avait rencontré le Premier ministre Yair Lapid, qui dirige le parti Yesh Atid, et le ministre de la Défense, Benny Gantz, chef du parti de l'unité nationale, pour les exhorter à rejoindre le prochain gouvernement de Netanyahou et à empêcher la participation de politiciens "extrêmes".
Dans un communiqué officiel, la résidence du président a démenti l'information. "Le président n'a demandé à aucun chef de parti de rejoindre un gouvernement. Les consultations avec les partis politiques commenceront mercredi et ce n'est qu'après leur achèvement que le président désignera quelqu'un à la tête d'un nouveau gouvernement", indique le communiqué. Les deux dirigeants des partis de centre-gauche ont réitéré leur promesse de campagne électorale de ne pas servir sous Netanyahou, en raison des accusations criminelles de corruption portées contre lui, lors de leurs campagnes avant les élections de novembre.
Lors d'un événement commémoratif dimanche pour le Premier ministre assassiné Yitzhad Rabin - assassiné par un militant de droite il y a 27 ans, Lapid a déclaré qu'il n'y avait aucun scénario dans lequel son parti rejoindrait une coalition Netanyahou. "Le gouvernement que je dirige a perdu les élections. Quiconque croit en la démocratie israélienne quand il gagne doit aussi y croire quand il perd", a déclaré Lapid. "Il n'y a aucun moyen que nous entrions dans le nouveau gouvernement, a-t-il affirmé.
Le parti d'unité nationale a répondu mercredi aux rumeurs selon lesquelles Netanyahu prévoyait d'approcher Gantz pour demander à son parti de rejoindre son prochain gouvernement. "Nous irons fièrement dans l'opposition", a déclaré le parti dans un communiqué. "Israël est confronté à de nombreux défis, et le nouveau gouvernement, qui dépend d'éléments politiques extrêmes, devra y faire face", indique le communiqué. "Nous avons décidé de continuer à solidifier le camp de l'unité nationale en tant que mouvement significatif au centre de la politique israélienne. Nous respectons la décision des électeurs et une fois qu'un nouveau gouvernement aura prêté serment, nous servirons dans l'opposition de manière responsable, tout en la construction d'un leadership alternatif pour le pays."
Gabriel Attal
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.