Nous devrions même parler de « maladie alcoolique » pour ne pas la sous-estimer. L’alcoolisme est une habitude qui s’est installée et dont on a perdu le contrôle alors que la consommation modérée et intermittente d’alcool est considérée comme une activité sociale, conviviale, festive, voire même gratifiante avec l’image de bon ou bonne vivante. L’alcoolisme survient volontiers dans un contexte de difficultés familiales et professionnelles, d’isolement social, d’ennui, de tristesse, de troubles de l’humeur (déprime, dépression, violences passées et présentes)… mais pas toujours, les 3 confinements en particulier pour celles qui vivent dans des conditions difficiles y ont contribué.
La consommation d’alcool est globalement en baisse. Si les hommes boivent toujours plus d’alcool que les dames, l’écart tend à se réduire. Mais les femmes tendent à consommer plus régulièrement et de plus gdes quantités qu’autrefois. D’après les enquêtes réalisées récemment, 1 femme sur 10 tendrait actuellement vers l’alcoolisme. Et d’emblée, allons contre plusieurs idées reçues : la consommation augmente avec l’âge, les femmes les plus instruites et diplômées boivent le plus, l’alcool est loin d’être l’apanage de la précarité.
Les femmes sont victimes du marketing. Tout est fait par les lobbies du vin et des alcools pour les attirer : nouveau design des bouteilles avec un emballage recherché qui rappelle l’industrie du luxe ou de la mode, boissons fruitées… et alcoolisées, emplacement dans les rayons des supermarchés près des produits d’hygiène intime. Et nous-mêmes médecins y avons involontairement participé en leur conseillant longtemps comme une recommandation-santé, 2 verres de vin par jour. Il a fallu pas mal de temps pour abandonner cette incitation et en venir aux 10 verres par semaine maximum, et encore pas tous les jours.
La consommation d’alcool remplit un rôle : tenir le coup, donner une image forte, se rebeller, faciliter les contacts, oublier des pensées pénibles. Même si l’organisme des femmes réagit différemment, que leur consommation n’a ni la même fonction ni la même signification que chez les Mrs, qu’elles dissimulent plus souvent leur penchant moins bien accepté, que les quantités ingérées sont moindres, qu’elles sont moins dans l’outrance ou la violence, l’alcoolisme dans les 2 sexes reste une maladie, une addiction.
Les femmes réagissent plus vite et plus intensément aux effets de l’alcool sur leur foie et leur tube digestif. Leur risque de mortalité est multiplié par 1,5 pour une consommation de 75g d’alcool et par 2,5 pour 100g soit 10 doses/jour. Et on connaît à présent les liens entre alcool, ostéoporose et cancer du sein.
On sait que l’alcool est souvent utilisé par les personnes déprimées. Or, les 2 sont souvent liés en un cercle vicieux : la prise d’alcool diminue presque de moitié l’effet des antidépresseurs, ce qui entraîne une surconsommation pour tenter de compenser. Nous devons être donc très attentifs à la consommation d’alcool chez les personnes dépressives. Et veiller aux comorbidités dont on connaît à présent le rôle délétère sur la santé.
L’arrêt oui mais plutôt progressif avec patience, sans jugement moral, dans un climat de confiance, en s’entourant au besoin de spécialistes qui vont proposer une offre de soins diversifiée (groupes de parole, associations, thérapie, médicaments).
« L’alcool tue lentement. On s’en fout. On n’est pas pressés » disait Courteline. C’est vrai mais cela va parfois plus vite qu’on ne le pense, en particulier chez les dames. Alors tout faire pour mettre en pratique un slogan souvent creux et qui sert de caution ou d’alibi : avec modération.
https://youtu.be/8vOT7ch140k
Docteur Serge Rafal
La maladie alcoolique chez les dames, la chronique du docteur Serge Rafal
Actualités.
Publié le
01/12/2022 à 08h30 - Par Gabriel Attal
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