ONU: la mascarade du double standard, la chronique d'Arié Bensemhoun

International.

Alors que se tient actuellement la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies, Israël se retrouve une fois encore sur le banc des accusés. Comment expliquez-vous cette obsession onusienne ? Il s’agit là d’une mascarade du double standard au nom de la « cause palestinienne » dévoyée à laquelle nous assistons une fois  encore. Israël est condamné plus que toutes les autres nations du monde confondues. Il est diabolisé et délégitimé par une majorité automatique de pays autoritaires, de dictatures qui bafouent honteusement les droits de l’homme les plus fondamentaux, sans jamais ou presque, être inquiétés et ce dans le mépris absolu du droit international qui est instrumentalisé pour faire de l’Etat Juif, le Juif des nations. Vous dénoncez aussi la passivité pour ne pas dire la lâcheté des Européens.... Absolument. On pourrait s’attendre à ce que les États membres de l’UE ne votent pas ces résolutions biaisées et scélérates qui sont contraires à leurs valeurs pour se concentrer sur la situation des pays liberticides comme l’Iran, la Syrie, la Corée du Nord, Myanmar, ou encore la Chine… Non, au lieu de cela, ils ont choisi de voter, aux côtés de ceux qu’ils prétendent combattre, en faveur de la quasi-totalité des résolutions ciblant Israël, qu’ils devraient défendre et soutenir. Qu’en est-il du vote de la France jusqu’à présent ? Sur les 10 résolutions déjà votées, la France a voté pour à 8 reprises et s’est abstenue à deux reprises seulement. Il est à noter que la France n’a jamais voté contre une résolution anti-israélienne. Il n’y a à cela aucune explication rationnelle car les 2 pays sont pourtant amis et alliés… On ne fera pas avancer la cause de la paix et des valeurs universelles en encourageant ceux qui, à l’instar des dirigeants corrompus de l’Autorité Palestinienne, promeuvent la haine, la guerre, le séparatisme, l’intégrisme et le terrorisme. Cette compromission ne peut plus durer. Il en va de notre crédibilité, de l’avenir de l’Europe, de sa sécurité face à la Russie alliée de l’Iran, mais aussi de son influence au Moyen-Orient et en Méditerranée. Cette position vous surprend-elle tant que cela ? Je ne suis évidemment pas naïf et je sais que l’ONU est le lieu où s’orchestrent les grands déséquilibres d’un monde où règnent le mensonge et la corruption. Une organisation où les démocraties sont minoritaires et hélas trop souvent complaisantes avec les dictatures et les régimes autoritaires au nom de la realpolitik. Pour autant, je sais aussi que dans le monde de l’absurde, l’humanité est amenée à s’effacer et parfois à disparaître. La haine des Juifs qui explose partout en dit long sur l’état de nos sociétés. La détestation d’Israël est le symbole du naufrage des institutions et du droit international. La montée des partis extrémistes et le retour de la guerre en Europe, conjuguée avec une multitude de crises globales, devraient pourtant donner à réfléchir aux démocraties qui sont plus que jamais sur la sellette. Comment y remédier selon vous ? Il est temps de jouer carte sur table en choisissant d’encourager les Accords d’Abraham, qui offrent un nouveau paradigme de résolution des conflits basé sur l’intelligence, la coopération, les synergies et la réconciliation. La paix est possible, y compris avec les Palestiniens qui doivent renoncer à leurs fantasmes et leurs illusions pour chercher à bâtir une solution, et l’Europe, Israël et les pays arabes ont beaucoup à apporter. Mais tant qu’Israël sera accablée dans les instances internationales, il sera impossible d’obtenir la justice, qui seule permet la manifestation de la vérité pour créer les conditions de la paix durable. Arié Bensemhoun

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