Je voudrais auparavant vous livrer quelques réflexions sur la méditation. Le terme lui-même fait peur à certains car il évoque une pratique dogmatique, ésotérique, religieuse, réservée à un moine en Kesa dans un monastère perdu dans une montagne d’Asie. Il s’agit simplement d’une méthode psycho-corporelle, ouverte à tous, qui permet de trouver ou retrouver le calme, en quelque sorte de faire la paix en soi et de mieux se connaître. Mais la méditation, je le concède, est difficile au début, car l’esprit est envahi par des pensées parasites qui empêchent précisément le vide mental recherché.
La méditation de pleine conscience (MdPC) propose, non pas de fuir les pensées parasites souvent négatives, mais de les accueillir et d’en améliorer le contrôle et l’utilisation ainsi que les émotions qui s’y rattachent, auxquelles on peut difficilement échapper. Cette méthode, est née dans les années 80 dans le Massachussets, sous l’impulsion d’un scientifique de renom Jon Kabat-Zinn, qui a créé une « Clinique de réduction du stress basée sur la pleine conscience », destinée d’abord à aider les personnes souffrant de douleurs chroniques. Elle a essaimé partout dans le monde, intégrant près d’un millier de centres hospitaliers en élargissant ses indications et en devenant ainsi accessible à tous. Elle est de plus en plus utilisée en France, sous l’impulsion de pionniers comme le Dr Christophe André, psychiatre et psychothérapeute, auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation.
Longtemps considérées comme des ennemies qu’il fallait réprimer, ignorer ou supporter, elles sont à présent considérées comme utiles voire indispensables, à condition de les comprendre, s’y confronter et savoir les utiliser.
La MdPC est une méthode qui entraîne notre capacité d'attention et de concentration à nous fixer sur le présent afin de nous libérer de mécanismes automatiques souvent aliénants. Cette pratique vise et permet donc de se « déconnecter » de nos ruminations négatives et leurs conséquences désastreuses sur notre équilibre psychique, donc le bien-être et la santé. La MdPC est une « présence » au monde et à la réalité et pas une « absence » comme on pourrait l’imaginer.
Les principes de la méditation ? Des expériences, possibles grâce aux progrès de l’imagerie, ont été réalisées sur des méditants (moines, laïques, occidentaux, orientaux…) dans de gdes universités américaines ou européennes (Zurich, Maastricht). Elles ont confirmé les bénéfices cognitifs et émotionnels que procurait cette pratique qui s’appuie sur la neuroplasticité du cerveau : l’entrainement augmente en effet la connectivité des circuits cérébraux en activant certaines zones qui commandent de nombreux fonctions différentes (danser, jouer d’un instrument, s’orienter dans l’espace, mémoriser un long texte) mais aussi notre attention, nos émotions, notre présence au monde et aux autres. Elle favorise ainsi une plus grande résistance au stress, à l’anxiété, à la déprime, à la colère…
On peut méditer partout, en tous lieux, à tous moments, mais en commençant dans le calme, en position assise, confortable. Si certaines pensées ou des émotions surgissent et s’accrochent, on ne les chasse pas, on les accueille, on les laisse passer en se concentrant sur sa respiration, sans commentaire, sans jugement. Ce sont juste la conscience de l’instant présent et la répétition qui vont abaisser le niveau de stress, réduire l'anxiété, les obsessions, la peur, et augmenter l’attention, la concentration) et les performances cérébrales (la créativité).
Combien de temps de méditation ? Peu importe, quelques instants, 3-10-20-30 minutes, 1 à 2 fois par jour, mais régulièrement.
« Il n’est pas nécessaire de méditer au nom de Jésus, de Bouddha ou de qui que ce soit. Il suffit de méditer, tout simplement. Méditer » nous dit Yehudi Menuhin. La MdPC permet en quelque sorte de se situer dans la réalité et d’en apprécier chaque sec, chaque minute, chaque instant.
https://youtu.be/gkjjaX1kTDk
Docteur Serge Rafal
La méditation de pleine conscience : pour qui, pour quoi, comment ? La chronique du docteur Serge Rafal
France.
Publié le 07/12/2022 à 08h30 - Par Gabriel Attal
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