A partir de ce mercredi, c’est au tour des avocats de la défense de répondre à l’accusation. Mardi était consacré aux réquisitions au procès de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice, devant la cour d’assises spéciale de Paris. Jean-Michel Bourlès, l’un des trois avocats généraux, a requis contre les trois principaux accusés, 15 ans contre Mohamed Ghraieb, 15 contre Chokri Chafroud. Il demande qu’Arefa soit seulement condamné pour association de malfaiteurs mais pas terroriste, mais également à 15 ans.
La justice ne veut pas de boucs émissaires
"Les accusés ne sont pas là parce qu’on voulait des boucs émissaires, parce qu’on voulait un procès à tout prix. Les charges étaient suffisantes pour qu’un procès se tienne. Personne ne peut venir dire que le dossier, que le procès est vide", a d’emblée expliqué Alexa Dubourg, en cette journée de réquisitions devant la cour d’assises spéciale de Paris. Mais, "juger toutes les responsabilités, cela ne veut pas dire faire porter le poids de l’absence du terroriste aux accusés. Il y aura des frustrations inévitables, personne ne doit être condamné comme s’il était l’auteur de l’attentat" .8 accusés mais 3 seulement pour association de malfaiteurs terroriste
Jean-Michel Bourlès, l’un des deux autres avocats généraux au procès de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice, s’est attelé lui à la charge sur les trois accusés poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste. Les deux amis très proches (même village déjà en Tunisie) du terroriste qui a tué 86 personnes sur la promenade Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud. Ramzi Arefa le petit caïd et trafiquant de drogue a connu plus tardivement le terroriste et aura une autre réquisition de peine.La recherche de l’arme les implique tous
"Premier point il est établi que Mohamed Ghraieb, Chokri Chafroud, et Ramzi Arefa ont pris part à une association de malfaiteurs en lien avec Mohahed Lahouaiej-Bouhlel. Mais le point le plus saillant est, selon moi, qu’ils se sont tous impliqués dans la recherche d’une arme pour Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. Rien que ce point établit l’association de malfaiteurs, mais il y a d’autres points, des échanges, des messages, des rencontres, le camion... Le cumul de ces éléments caractérise l’association de malfaiteurs", a résumé Jean-Michel Bourlès.Ramzi Arefa perd son accusation de malfaiteur terroriste
La défense durant les audiences n’ a eu de cesse d’attirer l’ attention sur Ramzi Arefa pour dénoncer cette qualification d’association de malfaiteurs terroriste.Et sur ce point le ministère public et le procureur lui a donné raison. "Nous vous demanderons de le condamner pour une simple infraction d’association de malfaiteurs de droit commun, pas terroriste, pour cela nous vous demandons de l’acquitter" a annoncé à l’issue de sa démonstration l’avocat général. Et de ne pas retenir non plus la qualification terroriste pour les infractions sur les armes.« Ils connaissaient la radicalisation de Mohamed Lahouaiej Bouhlel »
Mais a ajouté l’ accusateur public : "Par contre, pour Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud, le doute n’est pas permis ils ont constaté la radicalisation de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, en connaissant ses discours, ses consultations, sa fascination, sa proximité avec l’État islamique. Et surtout ils n’ignoraient pas sa capacité à commettre des actes en lien avec idéologie radicale", a conclue le ministère public qui a demandé à la cour d’entrer en voie de condamnation. Michel Zerbib, envoyé spécial de Radio J au procès de l'attentat de NiceA lire aussi
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.