Esther Hayut envisage de démissionner si la Knesset vote la réforme de la justice

Israël.

La présidente de la Cour suprême, Esther Hayut, a juré lors de conversations privées qu'elle démissionnerait tôt en signe de protestation si les réformes gouvernementales visant à remanier radicalement le système judiciaire et juridique israélien étaient adoptées par la Knesset sous sa forme actuelle, a rapporté vendredi le journal Yedioth Ahronoth. Hayut devrait occuper le poste de juge en chef jusqu'en octobre, mais selon le rapport sans source du Yedioth Ahronoth, elle pourrait démissionner six mois avant la date prévue, si le gouvernement respecte son calendrier de faire adopter sa législation d'ici la fin mars. Le bureau de Hayut a nié qu'elle ait fait de telles remarques. Les commentaires rapportés interviennent dans un contexte de tension croissante entre le gouvernement et le pouvoir judiciaire au sujet des réformes prévues, qui ont culminé cette semaine à la suite de la décision de la Haute Cour de disqualifier le président du Shas, Aryeh Deri, de ses fonctions de ministre en raison de ses condamnations pénales répétées. Le ministre de la Justice Yariv Levin a proposé d'affaiblir la Cour suprême afin qu'elle ne puisse pas opposer son veto aux lois et politiques jugées inconstitutionnelles, et d'accorder au gouvernement le contrôle du panel qui sélectionne les juges. Les critiques disent qu'avec d'autres projets de loi, la refonte aura un impact sur le caractère démocratique d'Israël en bouleversant son système de freins et contrepoids, en accordant presque tout le pouvoir à l'exécutif et en laissant les minorités sans défense. Gabriel Attal

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

Inscrivez vous à la newsletter
La météo locale
Esther Hayut envisage de démissionner si la Knesset vote la réforme de la justice