Israël : 3e semaine consécutive de manifestations contre la réforme judiciaire de Yariv Levin

Israël.

Entre 100.000 et 130.000 personnes ont participé aux manifestations organisées à Tel Aviv, mais aussi à Jérusalem, à Beer Sheva, à Haïfa et dans d'autres points du pays. Le plus important rassemblement a eu lieu à Tel Aviv, avec deux points de ralliement différents. La manifestation des 100 000 titre en manchette le Yediot qui montre une photo impressionnante des manifestants qui se sont rassemblés hier devant les institutions ministérielles sur le boulevard Kaplan . Et en sous titre le Yediot parle de 130 000 manifestants si l'on rajoute ceux qui ont manifesté a Haifa et Jérusalem contre ce que le journal appelle le putsch du pouvoir. L'éditoraliste du Yediot Aharonot, Ben Dror Yemini qui a été envoyé sur place par son journal évoquent les manifestants de droite qui veulent une reforme, mais pas de cette ampleur. Selon le professeur Avihad Hacohen qui s'exprime dans le israel Ayom, dans cette guerre entre les pouvoirs juridique exécutif et législatif un accident est inévitable. Selon lui aucun de ces 3 pouvoirs ne doit prendre le dessus sur l'autre. Plusieurs élus d'opposition se sont rendus à la manifestation, et notamment l'ancien chef du gouvernement Yaïr Lapid et son ancien ministre de la Défense Benny Gantz, mais ils n'ont pas prononcé de discours. A la tribune, c'est l'allocution de l'écrivain David Grossman qui a été la plus applaudie. "Le vent est noir, a déclaré l'écrivain, paraphrasant le titre de l'un de ses essais. Si autant d'Israéliens se sentent étrangers dans leur propre pays, il est clair que quelque chose est en train de se brouiller. Derrière ce programme unilatéral et ravageur de réforme du régime, nous voyons une maison en flammes. Et nous voyons que si le statut de l'état de droit subit un coup fatal, ce sont tous les autres combats importants qui tomberont. C'est pour tout cela que je refuse d'être un étranger dans mon pays" a affirmé David Grossman. Au même moment à Jérusalem, c'est Shaul Meridor, un ancien haut fonctionnaire du ministère des Finances qui délivrait à peu près le même message : "les démocraties tombent lentement et en silence. Nous devons lutter. Ce n'est pas un combat arabe-juif ou laïc-religieux, c'est notre maison et nous devons la protéger" a alerté le fils de l'ancien ministre Likoud Dan Meridor. A Jérusalem, comme à Tel Aviv, les participants représentaient à peu près tous les âges, retraités, étudiants, jeunes couples et même des familles avec des enfants. Beaucoup de laïcs, mais aussi des religieux. De nombreux manifestants brandissaient des drapeaux d'Israël et des pancartes : "la gouvernance ce n'est pas la tyrannie" ou "ligne rouge : droite et gauche contre la destruction". Quelques manifestants brandissaient aussi des banderoles appelant à la démission d'Arié Derhy. Les rassemblements se sont achevés sans incident. ES (avec Pascale Zonszain et Daniel Haïk)

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