Pour que la lombalgie aiguë ne devienne pas chronique, chronique du docteur Serge Rafal

France.

La lombalgie, douleur située entre la charnière thoraco-dorsale et le pli fessier inférieur, est effectivement très fréquente puisque plus de 8 personnes sur 10 ont eu ou feront un épisode au cours de leur vie. Dans la majorité des cas, 9 fois sur 10, elle est résolutive en 4 à 6 semaines. Mais elle peut parfois évoluer vers la chronicité, c'est à dire se prolonger au-delà de 3 mois. Il faut en tout cas les rechercher. Il est évidemment indispensable de s’assurer que la douleur est mécanique, c'est à dire aggravée par le mouvement, améliorée par le repos, absente la nuit sauf parfois aux changements de position. Il faut également vérifier l’absence de signes neurologiques (atteinte motrice des membres inférieurs avec les jambes qui donnent le sentiment de se dérober ou qui se dérobent réellement, déficit dans le contrôle des sphincters vésicaux et anaux). Il faut aussi évaluer le contexte dans lequel la lombalgie est apparue : - Après un traumatisme ce qui permet d’éliminer une fracture ou un tassement vertébral, - Accompagnée d’une AEG (teint terreux, petite fièvre, surtout perte de poids…) qu’il faut alors absolument explorer. Bien examiner la colonne vertébrale à la recherche d’une déviation ou d’un facteur favorisant (cyphose, scoliose). Et enfin éliminer des facteurs psychologiques qui pourraient être l’élément déclenchant ou aggravant des symptômes. Je vais vous surprendre mais pas d’emblée en l’absence de signes de gravité. On tente d’abord de soulager puis on avise en fonction de l’évolution. Si la lombalgie ne disparaît pas malgré le traitement, on demande bien sûr une imagerie (Rxs, scanner, IRM). Le repos est nécessaire ? Indispensable lorsque la douleur est très aiguë mais le plus bref possible. Le patient doit en effet se remettre debout très vite et tâcher de reprendre ses activités quotidiennes (professionnelles, physiques, sportives). La kinésiTt avec apprentissage des techniques de verrouillage lombaire est souvent bénéfique, le recours à un ostéopathe est fréquent et utile. Les médicaments font bien sûr partie du traitement mais pour une période très courte. Nous sommes prudents avec les anti-inflammatoires qui sont couramment mal tolérés par le tube digestif… et parfois le cœur, et les antalgiques opiacés (codéine, tramadol…) en raison du risque d’accoutumance. Nous prescrivons volontiers du magnésium à l’action décontracturante, 1 comprimé ou 1 gélule, 3-4 fois par jour,  et des myorelaxants qui entraînent malheureusement fréquemment  de la somnolence.  Une prévention ? Bien entendu afin d’éviter le passage à la chronicité. Elle repose sur la lutte contre la sédentarité et éventuellement la surcharge pondérale ou l’obésité, la pratique d’une activité physique régulière et des exercices d’auto-rééducation. « Ne pas bouger, c’est commencer à perdre » disait François Mitterrand. Il ne parlait évidemment pas du dos mais sa formule s’applique parfaitement à la lombalgie.  https://youtu.be/kC1GTYaDAQ8 Docteur Serge Rafal

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