Violences à Huwara : suites judiciaires et dissensions au sein du gouvernement Israélien 

Israël.

Violences à Huwara : suites judiciaires et dissensions au sein du gouvernement Israélien 
(Crédit : Conseil régional de Huwara)
2 personnes soupçonnés d’avoir pris part aux violences contre les palestiniens  se sont vues réduire leur durée de détention administrative par la justice la semaine dernière. La peine d’un mineur de 17 ans est passée de quatre mois à moins de deux mois et de 4 mois à 3 mois pour un autre individu âgé de 29 ans selon  Honenun, une association d’aide juridique de droite. Des émeutes fomentées par des extrêmistes israéliens qui ont choqué dans le pays Les deux suspects sont accusés d’avoir figuré parmi les activistes du mouvement pro-implantation à l’initiative des émeutes à Huwara, le 26 février, en représailles d’un attentat terroriste qui avait coûté la vie à deux Israéliens dans la même journée. Ces extrémistes ont incendié des voitures, des habitations et des vitrines. Mais ils s’en sont pris aux Palestiniens, faisant de nombreux blessés. Réduction de la durée de détention : une jurisprudence? Selon Honenu, cette réduction de l’ordonnance de maintien en détention administrative pourrait faire jurisprudence. En fait le ministère de la Défense conserve le pouvoir de prolonger à nouveau l’emprisonnement des deux individus à l’expiration de leur période réduite de placement en détention. Les avocats de Honenu qui représentaient les suspects, pourraient alors se tourner vers la Cour suprême , la plus haute juridiction du pays, pour obtenir la libération de leurs clients. Détention administrative : une pratique décriée La pratique de la détention administrative suscite la controverse car non seulement elle autorise à mettre sous les barreaux des personnes sans mise en examen préalable et en plus pour une durée indéterminée. Elle permet aussi de retenir les éléments de preuve obtenus à leur encontre.  Seuls 10 israéliens sont sous le coup de ce mode détention alors qu’on en dénombre 967 côté Palestiniens. Ben Gvir contre Gallant : dissensions au sein du gouvernement  Le ministre de la sécurité nationale Itamar Ben Gvir, veut une libération pure et simple de ces activistes. Lié idéologiquement à certains des résidents d’implantations les plus radicaux, Ben Gvir est également avocat, il a défendu jadis les extrémistes du mouvement pro-implantation devant les tribunaux. Selon Honenu, la Cour des magistrats de Jérusalem a ordonné à la police de libérer les sept suspects qui avaient été arrêtés mercredi dernier dans le cadre des violences commises à Huwara en raison du manque d’éléments de preuve attestant de leur implication dans les émeutes. En décidant de placer les 2 suspects en détention administrative, le ministre de la Défense Yoav Gallant a suivi les recommandations du Shin Bet.  

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