Protéger les oreilles des plus jeunes, chronique du docteur Serge Rafal

France.

Protéger les oreilles des plus jeunes, chronique du docteur Serge Rafal
Plusieurs enquêtes et sondages nous signalent que plus d’un jeune sur 10 (14% pour être précis), de moins de 10 ans, soit 1,3 million d’enfants ont déjà consulté pour des problèmes d’acouphènes, 1ère alerte, qui peut fort heureusement être temporaire, à un bruit trop intense. Ces chiffres sont inquiétants puisqu’ils nous avertissent qu’entre le ¼ et la ½ des 12-34 ans risquent d’endommager leur système auditif plus précocement et plus massivement. Rappelons que 10 millions de personnes en France ont des problèmes d’audition, avec chez un peu moins de la moitié d’entre eux des répercussions sur leur vie courante.  Un bruit (sifflement, bourdonnement, grésillement), entendu dans 1 ou les 2 oreilles, non émis par une source extérieure. Cette gêne peut être constante ou intermittente. Elle peut survenir brutalement en écoutant une musique trop forte, à un concert, ou après l’explosion d’un pétard qui a explosé à proximité. Environ 10% de la population adulte en souffrirait, dont 1% de formes invalidantes. Les troubles de l'audition ont des conséquences graves bien sûr. Des conséquences non seulement auditives mais également sociales (dégradation de la qualité de vie avec isolement++) et médicales (troubles de l’humeur et du sommeil, problèmes cardio-vasculaires, déclin cognitif-altération de la mémoire, des capacités intellectuelles, de l’attention, difficultés du langage-) d’où l’intérêt de les diagnostiquer tôt et de proposer des mesures préventives souvent plus efficaces que les traitements. Les maladies de l’oreille, certains médicaments (antibiotiques…), le vieillissement mais aussi et surtout le bruit de fond environnant dont le volume sonore d’écoute trop élevé de tous les appareils domestiques et le recours de plus en plus massif aux casques (TV-travail, visio-conférences) et écouteurs, il s’en vend 10 millions/an en France. Un son est caractérisé par sa fréquence (grave-aigue), exprimée en Hz et son intensité, mesurée en dB. L’échelle des décibels va de 0 (= seuil de l’audition humaine) à 120 dB (limite sup du bruit qui devient douloureux). A partir de 40 dB la nuit et 50 dB le jour, une gêne ou des troubles peuvent se manifester. Certains écoutent de la musique jusqu’à 80-100 dB, c’est trop. La presbyacousie, c’est la perte de 0,5 dB en moyenne par an à partir de 65 ans, 1 dB après 75 ans, 2 dB après 85 ans. On parle de déficience légère lorsque la perte est comprise entre 20 à 40 dB. Au-delà, on entre chez « les durs de la feuille », terme familier, pas péjoratif. Une surdité moyenne, c’est une perte comprise entre 40 et 70 dB. La surdité sévère avec gêne majeure, c’est entre 70 et 90 dB. Dans la surdité profonde, + de 90 dB, la personne atteinte n’entend plus quelqu’un qui parle. C’est aussi le bruit ambiant… Mais oui, c’est vrai, 3 enfants sur 10 reconnaissent les utiliser quotidiennement. Or leurs oreilles sont bien + fragiles que celles des adultes. Une seule exposition très forte peut déjà entraîner des dommages temporaires du système auditif, une exposition continue peut elle provoquer, à moyen ou long terme, une perte perceptible et irréversible du capital-audition. D’abord sensibiliser comme nous le faisons en ce moment Ilana. Puis veiller à ce qu’ils utilisent un matériel de qualité puisqu’il est utopique d’envisager qu’ils stoppent totalement. Leur conseiller ensuite de faire des pauses régulières pendant l’écoute, idéalement de 15 minutes toutes les 60 à 90 minutes. Et de ne pas dépasser 5h/jour. Elle est très simple. Vous avez le droit de hausser le ton mais il vous faut absolument baisser le son. https://youtu.be/WDvYSq_o_hI Docteur Serge Rafal

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