Australie : des livres et des écrivains antijuifs au festival du livre d’Adelaïde

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Australie : des livres et des écrivains antijuifs au festival du livre d’Adelaïde
(Crédit : DR)
Scandale : un festival du livre a convié des auteurs palestiniens antisémites des écrivains qui affirment notamment qu'Israël prélève des organes sur les Palestiniens ou empoisonne des puits.

Un salon du livre, festival d’antisémitisme à Adélaide

La semaine du livre d’Adelaïde est  connue pour être un salon littéraire où les visiteurs entendent des conférences qui parlent de littérature avec des auteurs australiens et internationaux mais cette année, ce festival a suscité la polémique après avoir invité deux écrivains palestiniens accusés d’antisémitisme virulent à s’exprimer à la tribune.

Tweets "Israël Etat nazi"

Sarah Abulhawa, autrice américano-palestinienne, a pris la parole à deux occasions lors du festival  malgré l’opposition intense des groupes juifs locaux qui ont évoqué les tweets écrits par l’écrivaine qui qualifiait Israël « d’État nazi », « d’État militaire sioniste, colonial et raciste » qui « sera détruit un jour ». L’écrivain anti israélien avait aussi entraîné la colère des Australiens d’origine ukrainienne pour ses propos tenus sur le président juif du pays, Volodymyr Zelensky, disant qu’il était un « sioniste qui fait la promotion des nazis ». Mohammad El-Kurd, écrivain et poète palestinien originaire de Jérusalem a de son coté déclaré, dans le passé, qu’Israël était une nation « terroriste et génocidaire », prétendant que l’État juif procédait au nettoyage ethnique des Palestiniens.Il a participé à ce salon. Bien que des personnalités des médias et les organisations juives se battaient pour que ces deux intervenants ne figurent pas au programme.

Louise Adler, fille de survivants de la Shoah et directrice du festival, avait défendu l’invitation de ces 2 auteurs

Adler avait expliquer aux médias australiens que son festival n’était pas « un espace sécurisé mais un espace ouvert », ajoutant qu’il représentait l’occasion parfaite, pour le public, d’entendre des voix et des opinions différentes. La Fédération sioniste d’Australie avait salué cette décision « de principe », d’un grand sponsor de se retirer de la manifestation qui signifie le rejet de l’antisémitisme et « de toutes celles et tous ceux qui sont prêts à lui donner la parole ».

Le Premier ministre d’Australie-méridionale, Peter Malinauskas, avait expliqué qu’il ne se rendrait pas à l’événement – un festival de premier plan dans son État – mais il avait refusé de retirer les financements

Lors du festival, El-Kurd, qui s’est adressé au public via visioconférence, a affirmé que les Israéliens prélevaient les organes des Palestiniens, un trope antisémite qu’il a répété à maintes occasions. Abulhawa, pour sa part, a accusé lors de l’une de ses interventions les résidents d’implantations juives d’empoisonner et de détruire les sources d’eau palestiniennes. Au Moyen-Age, les Juifs étaient périodiquement accusés d’empoisonner les puits pour tuer des Chrétiens, ce qui entraînait souvent des pogroms meurtriers.

Pas beaucoup de réactions aux propos haineux dans ce festival australien

« Dans toutes les discussions, il y avait cette idée claire que les Palestiniens sont la population indigène et que les Juifs n’ont aucun lien avec cette terre, que ce sont des colonialistes européens. Quelque chose de complètement déconnecté de la réalité », dit Feldman un jeune écrivain juif Australien au Times of Israel, qui note que personne, dans le public, n’a soulevé d’objection à ces propos pendant les cinq journées du festival. Caroline Overington, journaliste pour The Australian, qui a aussi assisté au festival, a écrit pour sa part : « Des mots comme pogrom, massacre et apartheid ont été utilisés et personne n’a rien trouvé à redire. Personne n’a parlé des Israéliens tués dans des attentats à la bombe, dans des bus, ou des Israéliens poignardés dans la rue ; personne n’a parlé des attentats-suicides qui ont tué des milliers de Juifs en Israël avant la construction du mur controversé. Israël était le méchant ». Michel Zerbib

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