Le zinc, un oligoélément-santé capital, chronique du docteur Serge Rafal

France.

Le zinc, un oligoélément-santé capital, chronique du docteur Serge Rafal
Le zinc du comptoir sur lequel s’écrasait l’œuf dur dans un célèbre poème de Prévert, est un oligo-élément primordial puisqu’il intervient dans plusieurs centaines de réactions biochimiques, plus indispensables les unes que les autres au bien-être et à la santé. Ce métal exerce une activité déterminante sur de nombreuses fonctions : la croissance C/r dont celle des muscles, la synthèse des hormones thyroïdiennes, les métabolismes osseux et neuronal)… Il joue un rôle majeur d’enzyme, de cofacteur, de catalyseur dans des dizaines de réactions métaboliques essentielles. Au centre de la régulation du stress oxydatif, il nous protège des espèces réactives de l’oxygène, les fameux radicaux libres, responsables de nombreux troubles, pathologies ou maladies. Sa déficience chez l’enfant peut entraîner des retards de croissance et de la maturation sexuelle. Chez l’adulte, elle est responsable d’une sécheresse anormale de la peau, de manifestations d’allergie, d’une baisse de la fertilité, une résistance à l’insuline, une diminution des défenses immunitaires. C’est la raison pour laquelle nous l’avons beaucoup prescrit dès le début et pendant toute la pandémie et l’utilisons quotidiennement contre la grippe et les infections hivernales qu’elles soient ORL ou pulmonaires.  Le zinc est présent dans l'organisme ? Avec 2,5 g, c’est le 3ème métal le plus répandu chez l’homme, après le Ca et le phosphore. Il est concentré pour les 2/3 dans les muscles ou pour 1/3 dans les os. Il y a des carences ? Surtout des subcarences chez nous. Certaines circonstances sont favorisantes : la contraception, la grossesse, la prise d’antibiotiques, l’hyperactivité sportive, l’alcoolisme, les Mici, le tabagisme, les régimes végétalien et végétarien, une alimentation riche en phytates (pain complet, son).  Des carences qu'on peut compenser par l'alimentation ? En grande partie oui. Il est en effet présent dans de nombreux aliments, les fruits de mer, le poisson, la viande (abats), les céréales complètes, le cresson, le foie gras, le gingembre, les germes de blé, le jaune d’œuf, la levure de bière, les légumes secs, les lentilles, les noix, le soja, la viande… Mais ces aliments ne sont pas consommés par tous, ni en quantités suffisantes, ce qui explique la nécessité fréquente d’une supplémentation, en particulier chez les personnes âgées, où son absorption intestinale déjà faible (10%) est encore plus réduite.  Les formes les mieux assimilées sont le bisglycinate, le gluconate (Granions°), le picolinate. L’oxyde de zinc est lui une forme moins bien absorbée. La posologie habituelle est de 15 mg, 4-5 jours par semaine, pendant 2-3 semaines tous les 2-3 mois ou en période de vulnérabilité. A noter que la prise conjointe de Mn, de soufre, des vitamines B6, D et E augmentent son absorption. Et qu’apporté en excès, il favorise une carence en cuivre et en fer. A noter enfin que le café et le thé le font fuir dans les urines. « L’ami est pour son ami un bouclier » dit un poème persan. Le zinc est grand un ami de l’organisme Il constitue même une des pièces maitresses de notre bouclier protecteur. C’est un oligo-élément non seulement utile mais quasiment indispensable l’hiver… et même au printemps. Docteur Serge Rafal

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