Un médecin accusé à tort d’apologie du terrorisme démissionne de l'hôpital Hadassah

Israël.

Un médecin accusé à tort d’apologie du terrorisme démissionne de l'hôpital Hadassah
(Crédit : capture d'écran Kan)
Hier jeudi, un médecin temporairement suspendu car accusé – à tort -d’avoir fait l’apologie d’un suspect de terrorisme palestinien soigné dans son service a démissionné du centre hospitalier Hadassah de Jérusalem. Suite à l’incident du 26 octobre dernier, le Dr Ahmad Mahajneh, médecin à l’hôpital Hadassah Ein Kerem, avait été lavé de tout soupçon par une enquête interne à l’établissement et avait repris ses fonctions en janvier. Dans un message publié jeudi sur Facebook, Mahajneh a expliqué sa décision de démissionner, affirmant avoir été « persécuté pour des motifs politiques et en butte à une campagne raciste » lorsque l’histoire a été rendue publique. Mahajneh avait été accusé d’avoir offert des friandises à l’un de ses patients, le jeune Muhammad Abu Qatish, âgé de 16 ans, de l’avoir félicité et qualifié de « shahid », ou martyr. Selon les autorités israéliennes, Abu Qatish avait grièvement blessé un Israélien lors d’une attaque à l’arme blanche, le 22 octobre dernier, dans le quartier juif de Givat HaMivtar à l'est de Jérusalem. Le médecin aurait également eu une altercation verbale avec un policier qui exigeait de savoir qui avait donné les friandises à Abu Qatish. Il lui aurait ordonné de décliner son identité. Les accusations avaient été diffusées par l’organisation de droite Betsalmo – suite à un reportage d’Israël Hayom – avant de se rétracter et de demander la réintégration de Mahajneh. Dans un tout premier temps, les médias se sont faits l’écho de la version des événements montée de toute pièce, suscitant l’indignation, quand ce n’était pas des menaces, sur les réseaux sociaux. De retour à l’hôpital, Mahajneh a déclaré qu’il ne se sentait plus à l’aise et a décidé de démissionner. « Aujourd’hui, je vous fais part de ma décision : demain matin, je commencerai un nouveau travail. Je ne serai plus à l’hôpital Hadassah : c’est tout ce que j’ai à dire », a-t-il écrit. Gabriel Attal

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