Le café, bon ou pas pour la santé, finalement ? Chronique du docteur Serge Rafal

France.

Le café, bon ou pas pour la santé, finalement ? Chronique du docteur Serge Rafal
C’est un sujet important pour au moins 3 bonnes raisons : - Il s’agit d’une des 2 boissons les plus consommées dans le monde avec le thé et après l’eau, - Plus de 8 Français sur 10 en consomment au moins une fois par jour, principalement au petit-déjeuner, - Des études publiées récemment, viennent en appuyer les vertus-santé jusque-là préférentiellement attribuées au thé vert. Plusieurs sont bien connues : - Le café est indiscutablement intéressant contre la fatigue, raison 1ère de son succès, il améliore indiscutablement la vigilance, - Il facilite la digestion en stimulant la production de salive et de bile, - C’est un excitant cardio-vasculaire qui accélère le rythme cardiaque tout en protégeant le coeur, - Il est bien sûr diurétique mais aussi laxatif, il déclenche chez beaucoup le besoin d’aller à la selle, - La caféine qu’il contient améliore la cognition (apprentissage, attention, mémoire, résolution de problèmes, prise de décision), - Elle possède une action antalgique, raison pour laquelle on la retrouve dans plusieurs médicaments de la douleur, le plus souvent en association avec le paracétamol. D’autres actions du café demandent encore une confirmation scientifique formelle : - Il diminuerait le risque d’accident vasculaire cérébral, protégerait de l’apparition du DT2, serait actif contre la dépression et même les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson), dont la fréquence diminuerait dès la consommation de 2 tasses par jour ; - Et comme il contient de puissants antioxydants, les polyphénols, protecteurs du vieillissement des cellules et de leurs mutations, certains ont extrapolé une éventuelle diminution du risque de cancers (intestin, foie, prostate). Restons toutefois prudents. Le café moulu serait plus performant que l’instantané ou le déca pour la protection contre les maladies cardio-vasculaires, à condition de ne pas dépasser 3-4 tasses par jour.   La dose minimale efficace admise est de 60 mg de caféine par jour pour un adulte. Les doses de consommation maximale quotidienne, recommandées par les autorités de santé européennes (EFSA) sont de 200 à 400 mg pour un adulte, 3 mg par kg de poids pour un enfant. Et c’est précisément autour de 400 mg que sont évoqués les effets positifs et parfois délétères. Pour information, une tasse de café filtre contient 90-95 mg de caféine, une tasse de thé entre 45 et 60 mg, une petite tasse d’expresso ou de Nespresso entre 50 et 80-90, selon les marques et les variétés, le robusta comme son nom le suggère est plus concentré que l’arabica.  L’excès de caféine peut provoquer : nervosité, agitation, anxiété, insomnie, diarrhée… Son usage régulier peut entraîner un phénomène de dépendance. Une étude réalisée récemment au Royaume-Uni sur près de 18 000 participants de tous âges, évoque un risque plus élevé de démence au-delà de 6 tasses par jour par rapport à un groupe qui n’en boit que 2 par jour. Et une autre étude évoque une réduction du volume cérébral en cas de surconsommation. A noter que le café s’oppose à la fixation du calcium, il est donc à éviter en cas d’ostéoporose, et à celle du fer dont la supplémentation dans l’anémie doit par conséquent se faire plutôt à distance, au dîner de préférence.  Rappelons ce qu’en disait Alphonse Allais : « Le café est un breuvage magique qui fait dormir quand on n’en prend pas ». Le café n’est pas par hasard la boisson stimulante la plus consommée dans le monde. On peut bien entendu en user mais certainement pas en abuser. Et veiller à ne pas rajouter un ou 2 morceaux de sucre par tasse, ce que font pourtant certains. Docteur Serge Rafal

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