Le mandat d’arrêt international décerné à l’audience par le Président de la Cour d’Assises sera transmis aux autorités canadiennes compétentes via la Chancellerie et probablement le ministère des Affaires étrangères. Puis, il faudra qu’il soit mis à exécution au Canada. Pour mémoire, il a fallu 6 longues années pour faire exécuter le premier mandat d’arrêt international qui avait été décerné par M. le juge Trevidic.
2 éléments contradictoires dans la balance
Le premier c’est que la Cour d’assises de Paris spécialement composée à rendu une décision de condamnation aux termes d’un débat contradictoire de 3 semaines pendant lesquelles M. Diab a été dûment représenté et défendu, ce qui a bien plus de poids qu’un mandat d’arrêt dans le but d’une éventuelle mise en examen. Cela serait de nature à favoriser une extradition. Mais de l’autre côté, il y a les groupes de soutiens extrêmement actifs de M. Diab au Canada, la pression mise sur le gouvernement canadien, le positionnement du premier ministre Trudeau qui avait déclaré En 2018 après le non lieu et le retour de Diab au Canada, "ce qui lui est arrivé n'aurait jamais dû arriver". Enfin H. Diab a porté plainte contre le gouvernement canadien pour la première extradition et demande 90 millions de dollars d’indemnisation. La condamnation française peut fragiliser cette demande. Mais en tout état de cause, il y aura un volet politique au dénouement de cette procédure d’extradition.
L'extradition du Canada vers la France
Une fois extradé ou interpellé d’une autre façon, M. Diab aura droit à un nouveau procès en présentiel, puis toutes les voies de recours ouvertes dans la démocratie qu’est notre pays contrairement à ce que s’imaginent les soutiens de H. Diab qui crient à l’injustice et à une nouvelle affaire Dreyfus.
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