Le Zénith de Paris se veut vigilant sur le spectacle Dieudonné-Lalanne en septembre

La grande salle de spectacle annonce prudemment qu'une interdiction revenait "aux seules autorités compétentes" et non pas au Zenith. « Il est nécessaire de garder à l’esprit que l’exploitant du Zénith ne dispose d’aucune marge de manœuvre pour autoriser ou interdire la présentation d’un spectacle », surtout qu’il s’agit « d’un spectacle jamais présenté à ce jour », explique dans un communiqué Daniel Colling, président du Zénith. La prérogative « permettant d’interdire une manifestation revient aux seules autorités compétentes (tribunal, préfecture, conseil d’Etat…) et non à l’exploitant de la salle », a ajouté le patron de la salle. Le Zénith sera donc très vigilant sur le cahier des charges du spectacle à respecter pour les deux intervenants. Dans ces conditions, il « est explicitement mentionné » que « la manifestation doit être respectueuse de l’ordre public et des bonnes mœurs ». Le Zénith a par ailleurs demandé que lui soit communiquée « la présentation du spectacle » qui ne semble pas poser pour l’instant de problèmes en terme d’apologie de haine ou de racisme.

Dieudonné et Lallane inquiètent en raison de leurs antécédents

Dieudonné condamné pour injures raciales et incitation à la haine, et Francis Lalanne ont déjà essayé de faire jouer leur projet commun « La Cage aux fous » au Cirque d’Hiver à Paris le 7 avril. Le cirque d’hiver avait refusé la vente car « l’offre commerciale présentée au Cirque d’Hiver, qui était celle de concerts d’adieu de Francis Lalanne, ne correspondait pas à la réalité de ce qui était vraiment prévu », selon l’avocat de la famille Bouglione, propriétaire du Cirque d’Hiver, dans Le Parisien. Cette fois, le spectacle est bien programmé au Zénith de Paris le 14 septembre avec cette exergue : « Francis dans le rôle du Joker, le clown triste et désabusé confronté à la folie ordinaire des personnages interprétés par Dieudonné. » Suite à l'annonce de ce spectacle par Dieudonné et Francis Lalanne, l'Observatoire juif de France annonce avoir sollicité le ministre de l'Intérieur, le ministre de la Culture et le préfet de police de Paris pour faire "interdire ce spectacle". Michel Zerbib