Les 75 ans de l'Etat d'Israël face à l'échec des palestiniens, chronique de Guy Konopnicki

Israël.

Les 75 ans de l'Etat d'Israël face à l'échec des palestiniens, chronique de Guy Konopnicki
Guy Konopnicki Crédit : Nellu Cohn/RadioJ
Pour les 75 ans de l’indépendance d’Israël, Ursula von der Leyen, présidente de la commission européenne a adressé un message chaleureux au président Herzog, ce qui déplait naturellement à Mahmoud Abbas, président prolongé de l’Autorité Palestinienne, qui s’en tient au refus de tout partage exprimé alors par la Ligue Arabe, dont les pays membres déclenchèrent une guerre d’agression, dès le lendemain de la proclamation d’indépendance. L’histoire n’a donc rien appris à Mahmoud Abbas, qui est pourtant le plus âgé des responsables politiques de la région, si bien qu’il a vécu un nombre incalculable de défaites militaires, essuyées par les organisations palestiniennes et les puissances arabes, à chaque tentative de destruction d’Israël. Le message d’Ursula von der Leyen à Israël n’avait aucune raison de mentionner les défaites des armées arabes de 1948, moins encore la manœuvre stupide du muphti de Jérusalem, qui appela les populations musulmanes à quitter le territoire d’Israël, afin que les armées arabes puissent procéder au massacre des populations juives. Même si, dans les manuels scolaires palestiniens, financés par l’Union européenne, la catastrophe provoquée par les chefs arabes devient une scène fondatrice, comme si l’identité d’un peuple se fondait sur sa capacité à faire lui-même son malheur. Au passage Ursula von der Leyen a également réécrit l’histoire, avec les meilleures intentions du monde, mais au mépris de la vérité. « Nous célébrons 75 ans d’amitié entre l’Europe et l’État d’Israël » écrit la présidente de la Commission de l’Union Européenne… Ah bon ? En 1948, l’Europe était un continent dévasté par la guerre, avec en son centre une Allemagne vaincue, partagée entre quatre zones d’occupation administrées par les Alliés. Des millions d’Européens erraient sur les routes, dont 11 millions d’Allemands, 7 millions de Polonais expulsés d’Ukraine, 1,5 millions d’Ukrainiens expulsés de Pologne, et des centaines de milliers de juifs, rescapés de la Shoah, auxquels une puissance géographiquement européenne, la couronne britannique, refusait l’accès à la terre d’Israël. Les mouvements de populations survenus alors dans l’ancienne Palestine mandataire n’avaient pas la dimension des gigantesques migrations dues aux bouleversements de la carte de l’Europe. Un an après l’indépendance d’Israël, les trois puissances occidentales ont autorisé la tenue d’élections libres et la formation d’une République fédérale, dont la souveraineté était limitée. L’URSS, on le sait, imposa la partition de l’Allemagne et installa un gouvernement à Berlin-Est. Les deux états allemands créés un an après l’indépendance d’Israël n’existent plus. Plusieurs pays d’Europe, que l’on croyait assurés de leur pérennité en 1948 ont disparu : la Yougoslavie, la Tchécoslovaquie, les deux Allemagne et, last, but not least, le géant de l’Europe de l’Est, l’Union Soviétique, qui comprenait alors l’Ukraine, la Biélorussie, la Lituanie, l’Estonie, la Lettonie, la Moldavie… En mai 1948, l’existence de l’État d’Israël n’était pas certaine. Qui aurait alors osé imaginer, quand la puissance de Staline était à son apogée, que ce petit état, dont la capitale historique était en partie occupée par la Jordanie, survivrait à l’Union Soviétique ? Qui imaginait, en 1948, que l’état d’Israël traverserait ces 75 ans, qui ont vu l’Angleterre, la France, les Pays-Bas, la Belgique et le Portugal perdre leurs empires coloniaux ? Le vent de l’histoire a emporté tous les régimes européens qui soutenaient les ennemis d’Israël. Et l’État des juifs fêtes ses 75 ans. Bien sûr, nous sommes toujours inquiets des menaces qui pèsent sur Israël, celle de l’Iran, dernière puissance à n’avoir pas renoncé à détruire l’État juif, et celles des alliés de Téhéran, la Syrie, le Hezbollah, le Hamas et le Jihad islamique. Comme Mahmoud Abbas, ces forces n’ont rien appris de leurs défaites et de leurs échecs, elles ont traversé ces 75 années en enfonçant leurs peuples dans la misère, tandis que les guerres entre états et factions islamiques faisaient trente fois plus de morts, de mutilés, d’orphelins, d’exilés, de sans-abris que toutes les guerres d’Israël. Et cela continue, sous nos yeux, au Soudan. Le vieux Mahmoud Abbas radote, il répète que 1948, c’était la Nakba, la catastrophe. Combien de Nakba, depuis en Jordanie, en Syrie, au Liban, en Irak, en Iran, en Lybie, au Yémen, eu Soudan, en Algérie ? Combien de catastrophes humanitaires provoquées par des gouvernements et des mouvements islamistes ? Au long de ces 75 années, le monde arabe et musulman a raté son histoire, alors même qu’il disposait des richesses énergétiques dont tous les pays industriels avaient besoin… Si Mahmoud Abbas pensait vraiment au peuple palestinien, il tirerait les leçons de l’échec gigantesque du monde arabe et musulman, et il s’interrogerait sur la vitalité d’Israël… Un jour peut-être, lui, ou un autre, comprendra que seule la paix, par la reconnaissance pleine et entière d’Israël, peut changer le destin des Palestiniens et des peuples de la région. Guy Konopnicki

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