Le bloc Netanyahou comme on a appelé l'alliance du Likoud, des partis orthodoxes et des partis nationalistes, qui est resté soudé et uni depuis bientôt trois ans, y compris dans la traversée du désert de l'opposition, est-il en train de donner de premiers signes de fissure ? Hier, on entendait le ministre nationaliste Ben Gvir se plaindre que ce gouvernement 100% de droite n'appliquait pas la politique compatible avec son identité. Et il n'est pas le seul à trouver que les accords de coalition tardaient à être appliqués. Meir Porush, ministre du parti ashkénaze Yaadout HaTorah, a lui aussi exprimé sa frustration : " Si Netanyahou n'est pas capable de respecter les accords de coalition, il n'a qu'à démissionner " s'est emporté le ministre dans une interview à un média harédi. Car pour les partis orthodoxes, l'inquiétude est réelle : si ce gouvernement le plus à droite de l'histoire, n'est pas en mesure de répondre à leurs attentes, ils n'auront aucune chance de faire avancer leur programme dans une autre configuration politique.
Première préoccupation : le sort de la loi sur la conscription, qui doit encadrer définitivement les modalités d'exemption de service militaire pour les jeunes gens ultrareligieux. Apparemment, Benyamin Netanyahou n'est plus aussi pressé de mettre le texte à l'ordre du jour de la Knesset. Le Premier ministre a déjà été échaudé par la vigueur et l'ampleur de l'opposition au projet de réforme judiciaire et ne tient pas à une nouvelle crise. Alors, le chef du gouvernement tenterait de négocier un moratoire en offrant en contrepartie des subventions supplémentaires pour les établissements scolaires du courant harédi, qui n'enseignent pas les matières profanes. Ce qui d'ailleurs était aussi un des engagements pris dans les accords de coalition.
En tout cas, on voit du côté de Benyamin Netanyahou beaucoup plus d'efforts de conciliation envers ses alliés orthodoxes, qu'avec son partenaire nationaliste Itamar Ben Gvir. D'abord parce que les partis orthodoxes restent une force politique stable. Le parti Yaadout Hatorah, qui représente l'ensemble des courants du judaïsme orthodoxe ashkénaze n'est pas un parti politique à proprement parler, mais plutôt l'expression politique des décideurs religieux. Et ce sont les rabbins et les chefs de communauté qui dictent leurs consignes de vote à leur population. Le parti séfarade Shass quant à lui a également son électorat traditionnel, mais il lui arrive d'élargir sa base en drainant aussi un vote social. Mais la base électorale de ces partis reste solide et fidèle comme on le voit dans les sondages. Ce qui n'est pas le cas des partis nationalistes. Donc, le Premier ministre doit ménager ses alliés orthodoxes, sans qui il n'a pas de coalition, alors que le Shass et Yaadout HaTorah pourraient très bien décider de revenir à des alliances avec le centre-gauche, comme ils l'ont déjà fait par le passé, en participant à des coalitions travaillistes. Cela dit, même au sein du courant ultra-orthodoxe, on ne parle pas d'une seule voix et le pragmatisme d'un Arié Derhy ne se retrouve pas forcément chez un chef de communauté hassidique. Le courant orthodoxe ashkénaze n'a plus de grande personnalité fédératrice capable de dépasser les rivalités des différentes communautés, ce qui rend plus les compromis beaucoup plus difficiles. Le test sera donc la loi sur le service militaire. Et à quel point les partis orthodoxes font confiance à Benyamin Netanyahou pour trouver une solution.
Pascale Zonszain
L'impatience monte chez les orthodoxes
Actualités.
Publié le
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