« Notre but est clair […] chaque participant doit retourner à la maison sain et sauf, et avec un sourire », a annoncé Amichai Eshed. La déclaration du commandant de district policier souligne les difficultés persistantes associées avec la liberté sexuelle en Israël. Plus précisément, A.Eshed a énumérait certains de éléments qu’il considère pourrait contribuer à un risque sécuritaire augmenté : « les nationalistes, les homophobes, les criminels et trafiquants ». Ces propos interviennent dans un environnement de manifestation incertain dû à de multiples transgressions lors des années précédentes. On pourrait notamment designer le meurtre de l’adolescente Shira Banki, 16 ans, par un extrémiste ultra-orthodoxe en 2016 comme l’incident le plus marquant de ces dernières années.
Cependant, en dépit des menaces, la gay pride continue à croitre en termes de nombre de participants en Israël. Par exemple, un effectif record de 170 000 personnes ont assisté au défilé de 2022 à Tel Aviv. De plus, les prédispositions sécuritaires installés par les forces de l’ordre ont permis un déroulement sans encombre du défilé Pride de Jérusalem qui a eu lieu la semaine dernière. Ainsi, des milliers de participants, dont une minorité importante de touristes, seront attendues ce jeudi et ce vendredi pour célébrer le 25ème anniversaire du premier défilé Pride israélien. Les différentes activités de l’évènement seront réparties sur deux jours dû à des chaleurs intenses compliquant la marche sous horaires ensoleillés. Plus précisément, selon les prévisions météorologiques, les températures monteront à un maximum de 32 dégrées pendant ces deux jours.
En outre, et en mettant fin aux tendances des années précédentes, la prise de parole publique des politiciens dans et pendant la manifestation sera interdite par la municipalité de Tel Aviv. Toutefois, le maire, Ron Huldai sera exempté. Ce dernier a notamment pris une position fortement favorable à la communauté LGBTQ lors des préparatifs pour le défilé. Plus précisément R.Huldai a insisté sur la liaison direct entre «la détérioration de la démocratie israélienne » et les « les menaces à l’encontre des droits des minorités, dont les LGBTQ ».
DL
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