Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a qualifié cette expulsion de "crime de guerre" mais une commission de l'ONU créée en 2021 pour enquêter sur les causes profondes du conflit israélo-palestinien s'est penchée plus longuement sur le sujet. Dans un rapport publié jeudi, elle confirme qu'il s'agit d'"une grave violation du droit international humanitaire international". "Il ne fait aucun doute que la révocation du permis de résidence de Salah Hamouri à Jérusalem-Est, fondée sur un prétendu 'défaut d'allégeance' à l'Etat d'Israël, constitue un crime de guerre", a indiqué dans un communiqué Chris Sidoti, membre de la commission.
La commission entend examiner "la responsabilité pénale de toutes les personnes impliquées" dans son expulsion et a commencé à établir une "liste" de ceux qui pourraient être tenus pénalement responsables. "Nous avons conservé des informations sur les personnes qui portent la responsabilité de ce qui pourrait s'apparenter au crime de guerre que constitue l'expulsion illégale, y compris des tiers tels que les compagnies aériennes et leur personnel ayant participé à l'expulsion", a expliqué M. Sidoti. Le rapport pointe en particulier la compagnie nationale aérienne El Al.
Hamouri avait été emprisonné en Israël entre 2005 et 2011 pour participation à la tentative d'assassinat d'Ovadia Yossef, ancien grand rabbin d'Israël et fondateur du parti ultra-orthodoxe Shass, avant d'être libéré en 2011 dans le cadre d'un échange de prisonniers ayant permis la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit.
Gabriel Attal
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