Alors que l’Espagne approche la phase clef de l’élection générale qui se tiendra dans le pays en juillet, un incident antisémite embarrasse la campagne du parti socialiste. L’auteure de ces propos, Amaparo Rubiales, également politicienne proéminente et de longue date du parti de gauche a démissionné jeudi. Ancienne activiste communiste et députée jusqu’à 2004, la présidente de la section Andalouse du PSOE (Parti des Ouvriers Socialiste Espagnole) avait tenu cette rhétorique raciste à l’encontre d’Elias Bendodo, politicien de centre droit. Plus précisément, l’échange prit place sur les réseaux sociaux quand Amaparo Rubiales répliqua « C’est vraiment le discours d’un nazi juif » sous un tweet d’E.Bendodo (d’origine Sepharadi) dénonçant le Premier ministre Pedro Sanchez. De plus, la politicienne a décliné tout appel demandant à supprimer sont tweet. Cependant, A.Rubiales a suivi ses remarques initiaux avec un second tweet justificatif déclarant : « Je n’ai rien contre les juifs et tout contre les nazis ». Elle a également adressé ses commentaires lors d’une conférence : « Il ne faut jamais utiliser la religion, les origines et l’ethnicité d’autrui comme médian pour critique politique même si, comme dans mon cas, l’intention est de démontrer une incohérence. Je m’excuse et je corrige : Bendodo est un nazi ».
En outre, La Fédération des Communautés Juives d’Espagne (FCJE) a promptement condamné les propos d’Amaparo en soulignant le caractère antisémite de ces publications : « Ces remarques sont de nature antisémite car l’origine juive de Bendodo est citée alors qu’aucun autre politicien n’est identifié par l’intermédiaire de leur origine ou religion ». Par ailleurs, la FCJE a également expliqué que même hormis l’analogie entre le traitement de Bendodo et les autres politiciens, « il est intolérable et méprisable de citer l’origine […] ou la religion d’un adversaire dans la critique politique de ce dernier ».
Suite à sa démission, la section Andalouse du Parti des Ouvriers Socialiste Espagnole dénonça également les propos de leur ancienne présidente en les qualifiant « d’inacceptables et répréhensibles ». Pour se distancer encore d’avantage avec les remarques, un porte-parole clarifia que les opinions d’Amaparo ne reflètent pas les valeurs du parti en son ensemble.
DL
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