La rivalité sino-américaine dans le domaine du soft power se manifeste de nouveau sur la scène des Nations Unis. Cette fois-ci, et comme précisé par le secrétaire d’état américain Anthony Blinken, les compétitivités vont se dérouler dans le domaine de la culture et de la science par l’intermédiaire de l’UNESCO. En effet, 5 années après le retrait sous l’administration Trump, les États-Unis ont notifié l’UNESCO qu’ils souhaitent réintégrer l’agence onusienne. Plus précisément, selon Blinken, la non-participation des États-Unis « nous empêche d’influencer les conversations à l’UNESCO et donc aussi les normes et standards adoptés par l’agence, contrairement à la Chine ». Le secrétaire d’état a ajouté en évoquant des échanges, qu’il a qualifié de productifs, que les États-Unis avaient eu avec certaines nations de l’UNESCO dans le domaine de l’éducation et de l’intelligence artificielle avant 2018.
L’administration israélienne a indiqué qu’elle ne s’opposerait pas à une réintégration américaine dans l’UNESCO. Cela étant en dépit du fait que le retrait initial des États-Unis étaient partiellement motivé par ce que le président avait qualifié d’un « mépris de la dignité et de la souveraineté israélienne et juive ». Cette affirmation de la part de Trump était justifiée par une multitude de facteurs. Les mésententes les plus marquantes concernait les attributions de caractères palestinien et/ou islamique à des sites historiques en Judée-Samarie. Par exemple, un des cas les plus médiatisé a été celui du tombeau des Patriarches décrit comme site de patrimoine historique islamique par l’agence. Cela étant malgré le fait que, comme l’a souligné le journal the Hebron resolution, le tombeau a été historiquement vénéré dans la communauté juive comme site de sépulture biblique. Ainsi, la description onusienne a été critiqué comme étant méprisante de l’héritage juif du site.
De plus, depuis leur départ sous l’administration Trump, les Américains ont accumulé un total de 500 millions de dette envers l’UNESCO. Cependant, il existe une législation américaine qui bannit tout échange financier avec toute agence de l’ONU qui reconnait la Palestine comme état Indépendant. Malgré les complications, le congrès a approuvé une exemption proposée par les démocrates afin que les États-Unis puissent ‘racheter’ leur réintégration à l’UNESCO.
DL
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