Le président russe a dénoncé, ce mercredi 1er juillet les sanctions américaines contre le régime de Bashar Al-Assad. Elles viseraient selon lui à "étouffer" la Syrie, pays en guerre depuis maintenant neuf ans. Un conflit à l’origine d’une vague migratoire sans précèdent et qui a fait plus de 380.000 morts depuis 2011.
Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo avait annoncé le 17 juin, une série de restrictions visant à augmenter la pression contre le régime de Damas. Adoptée en 2019 dans le but d’endiguer les atrocités perpétrées sur place, le Caesar Syrian Civilian Protection Act (Acte César de protection civile syrienne) autorise l’administration Trump à instaurer des restrictions économiques à l'encontre des partenaires commerciaux du régime syrien. Ce type de sanctions a déjà été utilisé en Iran et au Venezuela. Au cours d’une visioconférence avec les dirigeants iranien et turc, Vladimir Poutine a estimé ce mercredi que "les nouvelles sanctions, qui ont été mises en place, ont sans doute pour objectif d'étouffer économiquement la Syrie".
Washington espère soumettre la Syrie aux exigences que l’ONU tente d’imposer depuis 2015. La résolution 2254 du Conseil de Sécurité appelle à un cessez-le feu et à la mise en place d’un système politique démocratique par les urnes. Aide à la reconstruction supprimée, sanctions financières pour les entreprises collaborant avec le régime sont autant de réprimandes qui seront appliquées tant que les auteurs des massacres ne seront pas traduits en justice. Ces mesures ont de fortes répercussions locales au niveau humanitaire, des ONG ayant vu leurs comptes en banque clôturés ou leurs subventions annulées. Pour la première fois, les sanctions ont été dirigées contre l’entourage proche du président syrien. 39 personnes sont concernées, dont son épouse.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.