Démission d’un haut fonctionnaire de l’État en Belgique après l’invitation du maire de Téhéran à une conférence à Bruxelles

International.

Démission d’un haut fonctionnaire de l’État en Belgique après l’invitation du maire de Téhéran à une conférence à Bruxelles
(Crédit : bureau de Pascal Smet)
Un haut fonctionnaire de l’État belge a démissionné après que son invitation du maire de Téhéran, ainsi que des représentants de l’État russe, à Bruxelles ait suscitée des critiques. Cependant, Pascal Smet, désormais ancien secrétaire d’État en charge des Affaires étrangères de la région de Bruxelles, n’était pas le seul à se faire critiquer suite à cette invitation. En effet, Hadja Lahbib, la ministre des Affaires étrangères belge, a également été sujet de nombreux critiques. Pourtant, cette dernière a, jusqu’à présent, refusé de démissionner contrairement à Pascal Smet. Le maire de Téhéran, Alireza Zakani, ainsi que plusieurs fonctionnaires municipaux russes faisaient partie d’une liste d’invités controversée de 300 personnes pour la conférence « Brussels Urban Summit » la semaine dernière.  Toutes les dépenses de ces fonctionnaires étrangers étaient couvertes par le gouvernement régional de Bruxelles. C’est sur ce point que s’est focalisé Pascal Smet pour expliquer sa démission. Selon l’ancien fonctionnaire d’État, « il est inacceptable que les taxes des Bruxellois soient dépensées ». Il a également précisé qu’il n’était pas au courant du fait que ces dépenses étaient couvertes de cette manière. Pascal Smet a même justifié ses invitations controversées en soulignant les liens économiques qu’il cherchait à établir à travers des accords commerciaux. Cependant, malgré le fait que les obtentions des visas étaient approuvées par le ministère des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, qui est à la tête du département, n’a pas encore adressé le sujet publiquement.    Cette invitation du maire de Téhéran intervient suite à une récente amélioration des relations irano-belges. En effet, les échanges diplomatiques, du moins ceux qui sont publics, entre les deux pays se sont intensifiés suite à un échange de prisonniers. Ces dialogues se focalisent notamment sur l’établissement de liens commerciaux. Plus précisément, c’est Olivier Vandecasteele, un citoyen belge accusé par les autorités iraniennes d’espionnage et conséquemment condamné à 40 ans en prison, ce janvier dernier, qui a été libéré. En échange, la Belgique a libéré un diplomate iranien accusé de participation dans l’organisation d’un attentat raté.   Depuis ces développements, des hauts fonctionnaires iraniens ont exprimé à plusieurs reprises leur volonté commune pour utiliser les récents progrès dans les relations irano-belges comme fondations pour des rapprochements avec d’autres États européens. Lahbib a également contribué au développement de ce « rapprochement », particulièrement le mois dernier lors de sa rencontre avec Amir Abdolahian, ministre des Affaires étrangères de l’Iran. Durant ces échanges, elle a déclaré qu’elle souhaitait aider l’Iran dans l’établissement de liens commerciaux, non seulement avec la Belgique, mais également avec d’autres pays européens. De plus, elle a annoncé qu’elle voulait visiter Téhéran prochainement.  LB

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

Inscrivez vous à la newsletter
La météo locale
Démission d’un haut fonctionnaire de l’État en Belgique après l’invitation du maire de Téhéran à une conférence à Bruxelles