L'extrémisme juif, menace pour la sécurité des Israéliens de Judée-Samarie

Israël.

L'extrémisme juif, menace pour la sécurité des Israéliens de Judée-Samarie
(Crédit : capture d'écran Twitter)
Cela a commencé quelques heures après la fusillade terroriste près d'Eli et d'autres incidents se sont reproduits depuis 24 heures. Des sortes d'expéditions punitives, menées par des petits groupes d'émeutiers, et qui ont caillassé des voitures palestiniennes, puis incendié des véhicules  et des champs dans trois localités palestiniennes de Samarie. Les incidents les plus graves se sont déroulés hier dans le village de Tourmous Aya, au nord de Ramallah. Un peu plus de cent personnes, certaines cagoulées, ont fait irruption dans les rues et ont commencé à mettre le feu à des voitures, puis à des habitations. Des affrontements se sont produits avec les habitants palestiniens, jusqu'à l'arrivée de forces de la police et de Tsahal. Au total, plusieurs dizaines de véhicules brûlés et de maisons endommagées. Un Palestinien a été tué par le tir d'un policier. L'émeute s'est produite juste après l'enterrement de la quatrième victime de la fusillade, Nachman Moradov, âgé de 17 ans. Et on a aussi enregistré des caillassages de voitures israéliennes par des Palestiniens en plusieurs points de Judée Samarie. Un terrain qui reste donc extrêmement volatil. Le Premier ministre, mais également Tsahal ont condamné les exactions des extrémistes. Ce scénario était redouté par les services de sécurité israéliens, qui avaient en mémoire ce qui s'était déjà produit fin février, après la fusillade terroriste de Hawara, qui avait coûté la vie à deux jeunes frères israéliens. Ce qui peut expliquer la répétition de telles dérives, c'est évidemment la gravité de l'attaque. Mais la Judée Samarie en a malheureusement connu d'encore plus meurtrières et qui n'ont pas déclenché d'actions punitives de ce genre. C'est lié en partie à l'idéologie d'une certaine jeunesse radicalisée, ceux que l'on surnomme les "jeunes des collines", qui s'accrochent périodiquement avec leurs voisins palestiniens, mais jamais de façon aussi violente. Il y a aussi une exaspération due à l'insécurité. Sur les 28 Israéliens tués dans des attentats terroristes depuis le début de l'année, près des trois quarts ont été victimes d'attaques en Judée Samarie. D'où ce sentiment de ne pas être suffisamment protégé, qui va inciter des éléments marginaux à se faire justice eux-mêmes, contre l'avis de l'immense majorité des habitants des implantations. Et puis, il y a aussi le climat politique. La présence de partis nationalistes dans la coalition, donne à certains l'impression que cela légitime leurs actes. D'autant qu'on se souvient qu'après l'attentat du 26 février, des élus nationalistes, dont le leader de Sionisme Religieux, Betsalel Smutrich avaient sinon soutenu, du moins excusé les émeutes qui s'étaient déroulées à Hawara. Ce qui avait d'ailleurs eu des répercussions diplomatiques avec une vague de condamnations internationales. Pour endiguer ce phénomène, il faut d'abord le disqualifier catégoriquement, comme l'a fait Benyamin Netanyahou. Le Premier ministre a rappelé qu'Israël était un Etat de droit et que c'est aux forces de sécurité à faire appliquer la loi et l'ordre public. Et aussi en faisant comprendre aux extrémistes qu'ils ne font qu'aggraver les tensions quand ils obligent Tsahal et la police à réprimer leurs émeutes, au lieu de lutter contre les terroristes. Pascale Zonszain

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