« Résistance palestinienne », droit d’Israël à se défendre : intolérable inversion des valeurs, chronique d'Arié Bensemhoun

Israël.

« Résistance palestinienne », droit d’Israël à se défendre : intolérable inversion des valeurs, chronique d'Arié Bensemhoun
(Crédit : DR)
Bonjour Arié. Vous souhaitez faire un bilan du terrorisme ces six derniers mois en Israël et du traitement médiatique qu’on lui réserve en France… Bonjour. Israël connaît depuis le mois de janvier dernier une série d’affrontements avec les Palestiniens sans précédent depuis la fin de la seconde intifada. Ces six derniers mois, pas moins de 250 attaques terroristes commises en Israël et dans les Territoires ont coûté la vie à 29 civils israéliens. Mais les médias et certains diplomates ont la fâcheuse tendance de mettre ce nombre en opposition avec celui des victimes palestiniennes au nombre de 166 pour la même période, suggérant insidieusement qu’Israël, qui a moins de victimes, est forcément coupable.  Cela est dû à deux raisons principales qu’il convient de rappeler :  1/ le pays dispose d’infrastructures militaires, dont le fameux Dôme de fer, qui lui permet de protéger sa population civile des tirs de roquettes du Hamas et du djihad islamique, sans l’existence duquel les morts se compteraient par centaines.  2/ le nombre des victimes palestiniennes, dans le calcul que font les médias, comprend toujours une immense majorité de terroristes et d’hommes en armes, cyniquement confondus avec les quelques civils qui servent la plupart du temps de bouclier humains et qui deviennent hélas des victimes collatérales.  Les terroristes palestiniens coupables et les victimes civiles israéliennes innocentes sont donc renvoyées dos à dos sans que personne n’y trouve rien à redire.  C’est selon vous le principal problème ? Ce traitement du terrorisme palestinien relève du double-standard que nous avons souvent dénoncé. Du parti-pris contre Israël qui a pourtant le droit de se défendre lorsqu’il est agressé contre ceux honteusement qualifiés de « résistants ».  Pour le dire simplement, le terrorisme palestinien n’est pas considéré comme du terrorisme en général. Il est légitimé au nom du mensonge de l’occupation et de la colonisation.  Les événements parlent d’eux-mêmes. Le passage à l’acte est la conséquence d’un discours incitant à la haine des Juifs, et ce sans distinction d’âge, de sexe ou de lieu, en Israël ou dans les implantations. Les profils des assaillants sont connus, beaucoup sont membres d’organisations classées comme terroristes qui prospèrent face à l’incurie de l’Autorité palestinienne et son incapacité (ou non volonté) à lutter contre le terrorisme, ce qu’elle est pourtant tenue de faire dans la zone A qu’elle contrôle, conformément aux Accords d’Oslo qu’elle a signés et n’a jamais hélas respectés. Connaît-on un seul autre territoire dans le monde où le fait de tuer des innocents est célébré, encouragé, enseigné, revendiqué, par les dirigeants eux-mêmes ? Où il constitue un phénomène quasi identitaire et culturel car diffus dans toutes les strates de la société, et ce dès l’école primaire ? On lui oppose pourtant l’asymétrie militaire israélienne… Les Israéliens sont coupables par essence de la situation des Palestiniens, les morts juifs ne comptent pas. Telle est la loi de ce conflit : les opérations anti terroristes israéliennes dans les territoires sont rendues nécessaires par l’inaction de l’Autorité palestinienne qui non seulement n’agit pas contre les terroristes, fallacieusement présentés comme des résistants, mais qui en plus incite à la haine et récompense les assassins au nom du djihad.  Les images de cette guerre asymétrique sont saisissantes : une armée régulière face à des combattants dont l’armement n’a rien d’artisanal et qui agissent en toute impunité au milieu des populations civiles dans l’espoir que les morts feront la une des journaux télévisés pour susciter la compassion et nourrir le discours victimaire dont se repaissent les médias.  La guerre contre le terrorisme est une guerre contrainte : l’armée israélienne agit par obligation et les moyens mis en œuvre pour ce faire sont adaptés à la réalité du péril.  En mettant le terrorisme palestinien sur le même plan que le droit d’Israël à se défendre, en le condamnant de manière équivalente et en n’opérant pas de distinction entre les victimes, on finit par rendre légitime l’intolérable et intolérable ce qui est légitime, une inversion des valeurs qui ne s’applique à aucun autre conflit dans le monde. Cruelle ironie et faillite morale quand la France continue elle-même d’être exposée à cette même menace…. Arié Bensemhoun

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