La pulpe qui n'est plus une fiction, chronique de Jean-François Strouf

Israël.

La pulpe qui n'est plus une fiction, chronique de Jean-François Strouf
(Crédit : W-Cycle)
Nous ne le dirons jamais assez : nous sommes devenus beaucoup trop dépendant du plastique et c’est une vraie plaie pour s’en débarrasser. Depuis qu'il a commencé à être produit en masse dans les années 1960, un total de sept milliards de tonnes de déchets plastiques ont été générés sur notre planète. Et, selon le Programme des Nations Unies pour l'Environnement, moins de 10 % de celui-ci a été recyclé. Dans le domaine de l’alimentation, on a réussi à lui substituer des matériaux en pulpe de bois mais dès lors qu’ils sont mis en contact avec les aliments, ils commencent à se dégrader. Ils sont certes avec des conséquences moindres que le plastique puisqu’ils sont biodégradables mais pas durables ! Ce sont des plastiques produits à partir de matières premières végétales (généralement des sucres) avec des souches bactériennes. Même s'ils ont une empreinte carbone plus faible que les plastiques traditionnels fabriqués à partir de pétrole, ils ne peuvent être décomposés en toute sécurité que dans des installations de compostage industrielles et ne se décomposent pas dans une décharge basique. Ce qui entraîne des frais de transport et de traitement. W-Cycle, une startup du kibboutz Gan Shmuel, dans le nord d'Israël, affirme avoir mis au point une "sauce secrète" - composée de matériaux naturels et synthétiques - qui prolonge la durée de vie des ustensiles respectueux de l'environnement et offre une véritable concurrence aux produits en plastique. A terme, SupraPulp ajouté en faible quantité (à peine 3 à 5 %) au moment où les matériaux (canne à sucre, pulpe d'eucalyptus et d'autres matières organiques sont combinés permet aux barquettes biodégradables capables de contenir des aliments chauds, humides et gras sans fuir ni absorber les liquides ou les huiles. Elle augmente donc leur durée de vie en les transformant en ustensile utilisable plusieurs fois. Cela ne nécessite aucune machinerie spéciale ni aucune autre modification majeure de leur processus industriel. La startup W Cycle fournit déjà les plateaux sur mesure aux entreprises de restauration aérienne, aux producteurs de plats cuisinés surgelés ou encore au géant des biens de consommation Unilever. L’expérimentation a montré qu’il fallait encore améliorer la composition du mélange qui ne protège pas suffisamment certains aliments de l’oxydation. Jean-François Strouf

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