Israël a décidé de reconnaitre la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. L'information est passée quasiment inaperçue, en tout cas en Israël, entre la crise politique et la visite du président Herzog à Washington. Et pourtant, c'est un pas diplomatique important. Les deux pays on s'en souvient, ont normalisé leurs relations en décembre 2020, dans la foulée des Accords d'Abraham, ce processus de normalisation israélo-arabe lancé par l'administration Trump et qui avait permis à Israël, quelques mois plus tôt, de signer la paix et l'établissement de relations diplomatiques avec le Bahreïn et les Emirats arabes unis. Si tout le monde y a finalement trouvé son intérêt, c'est qu'au début du processus, chaque pays avait fixé son prix aux Etats-Unis, pour signer avec Israël. Le Bahreïn et les Emirats y avaient surtout mis des conditions militaires d'aide américaine, et Abu Dhabi avait aussi obtenu le feu vert de Washington pour le développement d'un programme nucléaire civil. Quant au Maroc, il avait demandé aux Etats-Unis de reconnaitre la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Cette région contestée et dont la majorité de la communauté internationale ne reconnait pas l'annexion par le Maroc en 1975, était un facteur décisif dans le choix de Rabat de renouer ses relations avec Israël, qui avaient pourtant existé à des degrés divers depuis les années 50. Donc, cette nouvelle étape devrait encore renforcer les relations entre les deux Etats, comme l'indiquait hier le ministre israélien des Affaires étrangères, et notamment relever le niveau des représentations diplomatiques à celui d'ambassades officielles, ce qui n'est pas encore tout à fait le cas. Israël devrait ailleurs ouvrir un consulat dans la région du Sahara occidental, pour formaliser sa reconnaissance.
Si le gouvernement israélien a attendu plus de deux ans, c'est d'abord parce que ce n'était pas une condition posée par le Maroc. Et il ne faut jamais anticiper un mouvement sur l'échiquier diplomatique, quand l'autre joueur ne le demande pas. Et puis, il n'était pas mauvais, tactiquement parlant, de voir comment les relations bilatérales allaient évoluer. De surcroit, en décembre 2020, au moment du rétablissement des relations entre Rabat et Jérusalem, les Etats-Unis s'apprêtaient à changer de président. Et avec un nouveau leader démocrate à la Maison Blanche, les Israéliens n'étaient pas surs qu'il n'y aurait pas un changement de cap. Ce qui finalement ne s'était pas produit, puisque Joe Biden n'était pas revenu sur la décision de son prédécesseur sur la reconnaissance du Sahara occidental. Cela dit, le chef de la Maison Blanche a fait savoir qu'il était favorable à un règlement négocié du conflit entre le Maroc et le Front Polisario, ce qui a d'ailleurs suscité quelques frictions entre Rabat et Washington.
Les relations entre Israël et le Maroc sont en développement constant. Il ne se passe pas un mois sans au moins une visite d'un membre du gouvernement ou d'un dignitaire israélien au Maroc. Les échanges commerciaux progressent rapidement et pourraient atteindre les 500 millions de dollars annuels. Les Marocains sont en demande de technologie israélienne, de partenariats industriels, mais aussi scientifiques. Sans oublier que le Maroc et Israël partagent un ennemi commun : l'Iran.
Pascale Zonszain
Sahara occidental : le nouveau geste d'Israël pour le Maroc
Israël.
Publié le
19/07/2023 à 08h47 - Par Eitanite Bellaiche
-
08h00Michel Onfray sur Radio J : "LFI a des yeux de Chimène pour des gens qui décapitent"
-
10/04Tsahal démantèle un réseau de financement du terrorisme en Judée-Samarie via des Arabes israéliens
-
10/04Isaac Herzog aux troupes : "Nous parlons de liberté et voulons voir nos frères et sœurs rentrer chez eux"
-
10/04Le CRIF s'indigne de l'annonce par Emmanuel Macron de la possible reconnaissance d'un Etat Palestinien
-
10/04"Soutien inconditionnel" à Israël : Yaël Braun-Pivet revient sur cette phrase prononcée après le 7 octobre
-
10/04Bureau de Netanyahou : les discussions avec la Turquie sur la Syrie visent à préserver la "stabilité sécuritaire"
-
10/04Tsahal confirme : le commandant du bataillon Shejaiya du Hamas a été éliminé lors d'une frappe aérienne
-
10/04Gideon Saar : "Une reconnaissance d'un État palestinien par la France serait une récompense pour le terrorisme"
-
10/04Un avion de l'armée de l'air israélienne s'écrase au Liban en raison d'un dysfonctionnement technique
-
10/04Tsahal a frappé 35 cibles terroristes en 24 heures
-
10/04Un élu juif américain au Congrès qualifie Rashida Tlaib de "terroriste"
-
10/04Tsahal a démoli la maison d'un terroriste impliqué dans un attentat en 2023
-
10/04Ex-otage Liri Albag : "J'ai peur de ce que nous sommes devenus"
-
10/04Tsahal prévoirait de transformer Rafah en "zone tampon"
-
10/04JD Vance a rencontré d'anciens otages et proches d'otages à la Maison Blanche
-
10/04Charles de Courson sur Radio J : "Si seulement la reconnaissance de l’État palestinien était un facteur de rétablissement de la paix…"
-
10/04L'armée de l'air va licencier un millier de soldats pour avoir signé une lettre exigeant la priorité aux otages plutôt qu'aux combats
-
10/04Netanyahou au cabinet : des négociations sont en cours avec deux pays pour accueillir les Gazaouis
-
10/04Trump : Israël sera le chef de file des frappes contre l'Iran si les négociations nucléaires échouent
-
10/04L’Iran ne peut plus attendre, chronique d'Arié Bensemhoun
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.