L'allocution du président Herzog devant le Congrès américain devait être le discours festif du 75e anniversaire de l'indépendance de l'Etat d'Israël. Pour une bonne part, ça l'a été. D'autant qu'Itzhak Herzog était à lui tout seul une continuité historique d'Israël et de la relation israélo-américaine. Comme l'a rappelé le président, 35 ans plus tôt, devant la même assemblée des deux chambres du Congrès américain, c'était son père, le président Haïm Herzog, qui était venu célébrer le 40e anniversaire de l'indépendance d'Israël. Et en 1949, c'était son grand-père, le Rav Itzhak Halevi Herzog, premier Grand Rabbin d'Israël qui était allé remercier à la Maison Blanche le président Truman, pour avoir été le premier chef d'Etat à reconnaitre Israël, 11 minutes après la proclamation de son indépendance. Une généalogie qui donnait à l'actuel président israélien une position privilégiée pour évoquer cette relation unique entre Israël et les Etats-Unis. Mais Itzhak Herzog savait aussi que son allocution allait être écoutée et scrutée à l'aune de la crise qui secoue Israël depuis bientôt sept mois. Et le président israélien n'a pas évité le sujet, même s'il n'en a pas fait l'essentiel de son propos. Mais il a insisté sur la force et la résilience de la démocratie israélienne. " Israël a la démocratie dans son ADN" a martelé Herzog, répétant à deux reprises qu'un des piliers de cette démocratie était un système judiciaire fort et indépendant. Il a aussi rappelé le rôle personnel qu'il jouait en essayant d'amener les deux camps opposés à se parler et à trouver la voie vers un compromis.
Les parlementaires américains qui l'ont écouté sont encore bienveillants dans leur immense majorité à l'égard d'Israël. Le petit groupe d'élus démocrates radicaux, la fameuse "escouade" avait boycotté son discours et la Chambre des Représentants avait adopté quelques heures plus tôt une motion déclarant qu'Israël n'était ni un Etat raciste ni un Etat d'apartheid. Mais on sait que du côté américain aussi, le mur se fissure. C'est pour cela que le président Herzog a choisi de revenir aux fondamentaux, en rappelant que les fondateurs de la démocratie américaine étaient pétris de valeurs prises aux sources du judaïsme. Une façon de démontrer que l'alliance entre les Etats-Unis et Israël remonte bien plus loin dans le temps que 75 ans en arrière.
Itzhak Herzog ne s'est pas adressé au public israélien. Son discours était bien construit pour les Américains. Mais chacun en a retiré ce qu'il voulait y entendre. Benyamin Netanyahou a salué la position très ferme exprimée par le président israélien sur le danger pour Israël et pour les Etats-Unis d'un Iran même au seuil de la capacité nucléaire. Le chef de l'opposition Yaïr Lapid a félicité Itzhak Herzog pour avoir mis en avant le bon côté d'Israël et ses valeurs démocratiques. Et plus généralement, le sentiment était que le président avait réussi à faire entendre aux élus américains l'importance de l'alliance entre les deux pays, autant pour Israël que pour les Etats-Unis. "Une Amérique forte rend Israël plus fort, un Israël fort rend l'Amérique plus sûre", a déclaré Herzog. Une façon de rappeler que la relation n'était pas à sens unique.
Pascale Zonszain
Le plaidoyer américain du président israélien
Israël.
Publié le
20/07/2023 à 09h44 - Par Eitanite Bellaiche
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