Terrorisme palestinien 2023

Israël.

Terrorisme palestinien 2023
(Crédit : DR)
Israël est confronté à la vague d'attentats la plus grave qu'il ait connue depuis très longtemps. C'est ce qu'a confirmé hier le commandant de Tsahal pour la région centre. Une escalade qui se caractérise d'abord par le nombre des victimes : 35 tués, dont 29 civils et 6 membres des services de sécurité depuis le mois de janvier. C'est plus que pour toute l'année 2022. Ensuite, la localisation de ces attaques : majoritairement en Samarie. On a vu au cours des derniers mois émerger une infrastructure terroriste dans le nord de la Samarie, autour de Naplouse et Jénine, deux villes quasiment abandonnées par les institutions de l'Autorité Palestinienne. Là, c'est surtout le Jihad islamique et le Hamas qui sont en position de force, mais on voit aussi des organisations locales qui prennent un habillage idéologique, sans être directement liée à ces deux mouvements. Et puis il y a aussi le mode opératoire : essentiellement des fusillades terroristes,  comme celle qui a coûté la vie lundi matin dans le sud de la Judée  à Batsheva Nigri et qui a grièvement blessé le conducteur de la voiture où elle se trouvait. La grande majorité des attaques depuis le début de l'année sont des attaques à l'arme à feu, perpétrées par des terroristes agissant seuls ou parfois avec un complice, quand il s'agit de fusillades perpétrées depuis une voiture. C'est d'ailleurs surtout sur les routes que se produisent ces attaques. Les principaux axes routiers de Judée Samarie, comme la route 60 qui la traverse sur un axe nord-sud, sont empruntés aussi bien par des Israéliens que des Palestiniens. Il y a aussi les attaques à la voiture bélier, qui présentent les mêmes facilités pour les terroristes. Les attaques à l'arme blanche et à la bombe sont en revanche minoritaires dans cette vague terroriste. Moins d'actes isolés perpétrés par des "loups solitaires", des individus agissant seuls, souvent d'ailleurs des adolescents ou de jeunes adultes comme durant la vague d'attaques à l'arme blanche des années 2015-2016, mais pas non plus d'organisations structurées capables de lancer des attentats suicide à la bombe, comme durant la seconde intifada des années 2000. Se procurer une arme à feu et des munitions n'est pas très compliqué. Ce qui se déroule en ce moment est donc une forme intermédiaire, de petits groupes qui se reforment presque aussi vite qu'ils ont été dissous par les forces de sécurité israéliennes, mais aussi d'initiatives individuelles encouragées par la propagande incessante sur les réseaux sociaux et jusqu'à un certain point alimentée par l'Iran, mais d'abord par les organisations de Gaza. D'ailleurs, ce sont les tentatives plus élaborées et qui exigent beaucoup de préparation en amont qui sont repérées et enrayées par les services de renseignements du Shin Beth et de Tsahal. On l'a vu le mois dernier avec le démantèlement de ce réseau du Hamas qui projetait l'enlèvement d'un soldat et des attaques à la bombe contre des positions de Tsahal. Pour enrayer cette nouvelle vague terroriste, il faudra un renforcement de la présence militaire sur les routes de Judée Samarie, plus d'opérations préventives à l'intérieur des villes palestiniennes, et une action ciblée contre la propagande sur les réseaux sociaux. Les forces de sécurité israéliennes trouveront une parade, comme elles l'ont fait à chaque fois selon ce que le gouvernement leur ordonnera.  Mais c'est un combat qui est loin d'être terminé. Pascale Zonszain

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