Bahreïn a souligné l'importance d'une résolution à deux États dans le conflit israélo-palestinien en célébrant l'ouverture de la première ambassade israélienne dans sa capitale et en évoquant l'importance du forum gelé du Néguev. L'ouverture de l'ambassade d'Israël est une « étape historique » qui constitue « une nouvelle étape importante dans les relations entre les deux pays et reflète notre soutien aux efforts diplomatiques de l'ambassade pour développer davantage les relations bilatérales », a déclaré le ministre bahreïnien des Affaires étrangères Abdullatif Al Zayani. Il a célébré ce moment en accueillant le ministre des Affaires étrangères Eli Cohen, qui effectuait sa première visite à Bahreïn depuis son entrée en fonction, pour marquer ce moment. Cohen a rencontré Zayani et le prince héritier Salman bin Hamad Al Khalifa.
"Cette visite constituera une nouvelle étape importante dans le développement de notre coopération dans le plus large éventail de domaines, bénéficiant non seulement à nos deux pays (...) mais également à la sécurité, à la stabilité et à la prospérité de la région du Moyen-Orient dans son ensemble", a-t-il déclaré. Il y a une valeur à « l’approfondissement de ces liens », a déclaré Zayani.
Il a toutefois rappelé l'importance de la création d'un État palestinien, une question qui, selon lui, a été soulevée lors de la rencontre entre Khalifa et Cohen. "Lors de la réunion, Son Altesse Royale, le vice-roi a réitéré l'importance de résoudre le conflit palestino-israélien par une solution à deux États, comme le prévoit l'Initiative de paix arabe", a déclaré Zayani. L’initiative présentée en 2002 appelle au retrait israélien des lignes d’avant 1967. C'est une décision à laquelle Israël s'est opposé mais que les Palestiniens, le monde arabe et la communauté internationale soutiennent tous.
Zayani a toutefois précisé que les relations avec Israël pourraient progresser malgré l’absence de résolution du conflit. Il a déclaré qu'il soutenait la poursuite de la réunion d'un groupe de six pays soutenu par les États-Unis, appelé Forum du Néguev. Parmi eux figurent des représentants des États-Unis, d’Israël, d’Égypte, du Maroc, de Bahreïn et des Émirats arabes unis. Il n'y a pas eu de réunion des ministres des Affaires étrangères membres du forum depuis l'arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Une réunion des ministres des Affaires étrangères prévue au Maroc en mars n'a jamais eu lieu. "Nous avons tous deux noté à quel point le processus du Forum du Néguev peut être un moteur clé de la sécurité et de la prospérité dans toute notre région et un exemple de ce qui peut être réalisé grâce à la coopération entre États partageant les mêmes idées", a-t-il déclaré.
Gabriel Attal
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