Le président américain Joe Biden a décidé de nommer l'ancien secrétaire au Trésor Jack Lew comme prochain ambassadeur du pays en Israël, a déclaré ce mardi un porte-parole de la Maison Blanche au Times of Israel. Âgé de 67 ans, il a servi dans le cabinet de l'ancien président Barack Obama et en tant que chef de cabinet de la Maison Blanche.
La nomination de Lew intervient à un moment particulièrement sensible dans les relations entre les États-Unis et Israël, alors que le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahou vise à faire progresser sa réforme judiciaire très controversée, malgré les appels répétés de Washington pour que des réformes aussi ambitieuses ne soient avancées qu'avec un soutien consensuel, ce qui la coalition dure en manque cruellement.
S'il est confirmé, Lew aura également pour tâche de freiner les efforts du gouvernement israélien visant à étendre davantage l'empreinte des habitants des implantations en Judée-Samarie, en plus de sa politique dure à l'égard des Palestiniens de manière plus générale, qui a coïncidé avec l'année la plus meurtrière du conflit depuis la Deuxième Intifada.
Dans le même temps, l’administration Biden s’est efforcée de négocier un accord de normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite, en pesant les demandes massives de Riyad afin de faire franchir la ligne d’objectif. Des responsables américains tels que l’ancien ambassadeur Tom Nides ont averti à plusieurs reprises Jérusalem que les politiques controversées à l’égard des Palestiniens et la réforme judiciaire rendaient plus difficile la conclusion d’un accord de normalisation.
Gabriel Attal
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