La « nazie nostalgie » en Allemagne : 6% de la population favorable à un « Führer »

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La « nazie nostalgie » en Allemagne : 6% de la population favorable à un « Führer »
Néonazis - X

Des profanations de tombes juives, des attentats ou des agressions à caractère raciste ont fait que Berlin considère la menace terroriste de l’extrême-droite comme plus importante que la menace djihadiste.

6% pour un führer

Ainsi un rapport publié montre l'adhésion croissante des Allemands à l'idéologie d'extrême droite et au conspirationnisme. Alors qu'un habitant du pays sur 12 s'identifie à ce courant politique, 6 % de la population va jusqu'à préférer un seul parti fort pour le pays avec son leader au pouvoir, à l'image d'un "Führer". Il s'agit d'une évolution très significative, alors que selon un même sondage publié il y a deux ans, seuls 2 % des Allemands se prononçaient en faveur d'une telle autocratie. 

Mauvaise opinion des étrangers et complotisme

16% des sondés ont par ailleurs une mauvaise opinion des étrangers, tandis que 34% estiment que ces derniers s'installent dans le pays uniquement pour profiter des avantages sociaux. Quant à la confiance des Allemands dans les institutions de leur pays et dans la démocratie, elle se situe en dessous de 60%. 

Enfin, 38% des personnes interrogées défendent des positions complotistes liées pour 33% d'entre eux à des discriminations ethniques, et pour 29% à de l'anarchisme. 

L’Afd (extrême droite) a le vent en poupe en Allemagne 

Signe de cette popularité croissante de l'extrême droite, le parti Alternative pour l'Allemagne (AfD) ne cesse de gagner des points dans les sondages. Les enquêtes d'opinion montrent en effet que si des élections avaient lieu aujourd'hui, le parti fondé il y a dix ans serait au coude-à-coude avec les sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz.

L'AfD profite en premier lieu de l'impopularité de la coalition au pouvoir, dont l'action, dans un contexte d'inflation, de récession et d'inquiétude liée à la guerre en Ukraine, n'est saluée que par un Allemand sur cinq. De leurs côtés, les conservateurs de la CDU-CSU, dans l'opposition depuis le départ d'Angela Merkel, peinent à incarner une alternative.     

Michel Zerbib

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